Publié le 06/05/2022
Par Thomas Dalton
Le 8 avril, il a été annoncé que le Canada allait bientôt rejoindre un club illustre : celui des nations éclairées du monde qui ont choisi d'interdire ce qu'on appelle la négation de l'Holocauste, ou négationnisme. Selon l'interprétation que l'on fait de la loi, il y a actuellement 18 nations qui interdisent explicitement la "négation de l'Holocauste" (dont l'Allemagne, l'Autriche, la France, Israël, l'Italie, la Pologne, la Hongrie et la Russie) ou qui interdisent de manière générique la "négation des génocides" (la Suisse et le Lichtenstein). Le Canada serait alors la dix-neuvième nation à figurer sur ce tableau d'honneur de l'obséquiosité.
La décision du Canada survient peu de temps après que l'Assemblée générale des Nations Unies ait approuvé une résolution connexe, A/76/L.30, le 22 janvier 2022, "condamnant" un tel déni. (La résolution a été adoptée "par consensus", ce qui signifie qu'aucun vote physique, réel, n'a eu lieu. De toute évidence, aucun pays n'a eu le courage d'exiger un vote par appel nominal).
Le texte du projet de loi canadien n'est apparemment pas disponible - il semble qu'il sera enterré dans un projet de loi de dépenses plus important - mais la résolution de l'ONU contient quelques remarques intéressantes. Elle définit d'abord l'Holocauste comme un événement "qui a entraîné le meurtre de près de 6 millions de Juifs, dont 1,5 million d'enfants". Ce point est remarquable car il codifie dans le droit international le chiffre infâme de "6 millions", un chiffre qui est condamné à s'effondrer à terme, étant donné le manque de preuves. D’ailleurs, je ne connais aucune source pour le "1,5 million d'enfants", mais le manque de preuves n'a jamais arrêté nos intrépides autorités dans le passé, et ce ne sera sûrement pas le cas ici.
La résolution de l’ONU poursuit en décrivant ce qu'elle entend par négationnisme :
« La négation de l'Holocauste fait référence au discours et à la propagande qui nient la réalité historique et l'ampleur de l'extermination des Juifs par les nazis et leurs complices pendant la Seconde Guerre mondiale. ... La négation de l'Holocauste se réfère spécifiquement à toute tentative de prétendre que l'Holocauste n'a pas eu lieu, et peut inclure la négation publique ou la mise en doute de l'utilisation des principaux mécanismes de destruction (tels que les chambres à gaz, les fusillades de masse, la famine et la torture) ou de l'intentionnalité du génocide du peuple juif. »
Comme d'habitude, une telle formulation est une combinaison d'ambiguïté et d'insignifiance. Premièrement, aucun révisionniste ne prétend que l'Holocauste "n'a pas eu lieu" - si l'on entend par là que personne, aucun juif, n'est réellement mort. Aucun révisionniste ne remet en question les fusillades de masse de Juifs, ni le fait que de nombreux Juifs ont souffert de la faim et de la "torture". Cependant, ils contestent spécifiquement l'idée que des chambres à gaz homicides aient été utilisées pour assassiner des masses de gens, et ils remettent en question l'intention réelle d'Hitler et des autres principaux nationaux-socialistes de tuer littéralement les Juifs.
Cela nécessite un peu de développement. Sur le premier point, les chambres à Zyklon-B (cyanure) en tant qu'instruments de meurtre de masse sont confrontées à un grand nombre de problèmes techniques majeurs, notamment
- (a) l'impossibilité d'un gazage rapide et massif à la fois;
- (b) le danger personnel pour les gazeurs présumés ;
- (c) l'impossibilité d'éliminer le gaz et les granulés de Zyklon après le gazage ;
- (d) l'impossibilité d'éliminer les cadavres imbibés de gaz ;
- (e) l'impossibilité d'éliminer des masses de cadavres dans un délai raisonnable.
Les chambres à gaz dites "à échappement diesel", qui auraient tué quelque deux millions de Juifs, soit deux fois plus que les tristement célèbres chambres à Zyklon, sont encore pires. (Si c'est une nouvelle pour vous, c’est qu’il faut vous mettre à jour dans vos recherches.) Ces chambres auraient utilisé des moteurs diesel russes capturés pour produire le monoxyde de carbone fatal. Cependant,
- (a) les moteurs diesel produisent en réalité très peu de CO, bien trop peu pour tuer des masses de gens en un délai raisonnable ;
- (b) les moteurs diesel ne peuvent pas pomper les gaz d'échappement dans des pièces scellées et "hermétiques" ;
- (c) les cadavres de ces prétendus camps d’extermination par le diesel ne présentaient aucun signe d'empoisonnement au CO - à savoir une coloration rose ou rouge vif de la peau.
Si les défenseurs traditionnels de l'Holocauste voulaient sérieusement défendre leur point de vue, ils commenceraient par répondre à ces questions évidentes. Au lieu de cela, ils les ignorent et se barricadent derrière des recours juridiques.
Sur la question de l'intentionnalité, les paroles bien réelles d'Hitler, de Goebbels et d'autres sont importants. Ils ont souvent parlé de la Vernichtung ("destruction") ou de l'Ausrottung ("déracinement") des Juifs, mais ces termes ne requièrent pas le meurtre de masse des personnes visées. Nous le savons parce que, premièrement, les Allemands ont utilisé ces mêmes termes pendant des années, des décennies, en public, bien avant que quiconque ne prétende qu'un "Holocauste" avait commencé ; il est clair qu'ils ne voulaient guère dire autre chose que mettre fin à la domination juive dans la société et chasser la plupart des Juifs de la nation. Deuxièmement, les Allemands ont constamment utilisé un autre langage qui appelait explicitement à la déportation, à l'évacuation et au déplacement massif des Juifs - un nettoyage ethnique peut-être, mais pas un meurtre de masse. Troisièmement, nous avons d'innombrables exemples d'autres dirigeants occidentaux, de Bush à Obama en passant par Trump, qui ont pareillement parlé publiquement de "détruire" ou d'"anéantir" leurs ennemis (généralement des Arabes ou des musulmans) sans que cela implique de meurtre de masse. Le discours dur a toujours bien fonctionné pour les politiciens, et les Allemands n'ont pas fait exception.
La résolution de l'ONU poursuit avec des précisions sur la définition du négationnisme :
[La déformation et/ou la négation de l'Holocauste se réfère, entre autres, à :des agissements tels que
- (a) Les efforts intentionnels pour excuser ou minimiser l'impact de l'Holocauste ou de ses principaux éléments, y compris chez les collaborateurs et les alliés de l'Allemagne nazie,
- (b) La minimisation grossière du nombre de victimes de l'Holocauste en contradiction avec des sources fiables,
- (c) Les tentatives pour accuser les Juifs d’avoir provoqué leur propre génocide,
- (d) Les déclarations qui présentent l'Holocauste comme un événement historique positif,
- (e) les tentatives pour estomper la responsabilité de la création des camps de concentration et de mort conçus et exploités par l'Allemagne nazie en rejetant la faute sur d'autres nations ou groupes ethniques.
Quatre de ces points - "excuser ou minimiser l'impact", "accuser les Juifs", "présenter l'Holocauste sous un jour positif" et "tenter de brouiller les responsabilités" - ne sont pas du tout pertinents pour un révisionnisme sérieux. Les révisionnistes sérieux, dont Germar Rudolf, Carlo Mattogno et Jurgen Graf, entre autres, ne discutent pratiquement jamais de telles choses. Ils se concentrent sur des questions beaucoup plus pragmatiques : l'infaisabilité des plans de gazage de masse, le manque de cadavres ou d'autres preuves physiques, l'absence de preuves photographiques ou documentaires montrant un meurtre de masse, et les nombreuses incohérences logiques des témoins et des survivants. Mais nos excellents traditionalistes de l'Holocauste ne soulèvent jamais ces questions gênantes, car ils savent qu'elles sont sans réponse.
Sur les cinq points, seul le point b), "la minimisation grossière du nombre de victimes", est pertinent - en d'autres termes, la remise en question des "6 millions". Mais qu'est-ce qui compte comme "minimisation grossière" ? Est-ce que "5 millions", ça compte ? Si c'était le cas, le chercheur orthodoxe réputé (et décédé) Raul Hilberg se verrait rapidement coller l'étiquette d'"antisémite" ; le fait qu'il ne l'ait pas subie suggère le contraire. Qu'en est-il des "4 millions" ? Si c'est le cas, alors le premier chercheur Gerald Reitlinger a des problèmes ; il a longtemps préconisé de s’en, tenir à la mort d'environ 4,2 millions de Juifs. Est-ce que "3 millions", ça fait l’affaire ? Ou "2 millions" ? Ou saurons-nous "le reconnaître quand nous le verrons" ? Pour mémoire, les révisionnistes sérieux estiment aujourd'hui qu'environ 500 000 Juifs sont morts au total aux mains des nazis - la plupart d'entre eux à cause du typhus contracté dans les différents camps, beaucoup dans des fusillades diverses sur le front de l'Est, et pratiquement aucun dans les "chambres à gaz homicides".
Alors, qu'est-ce que l'ONU attend exactement du monde ? Comme nous le lisons dans le texte, l'ONU
« Rejette et condamne sans aucune réserve toute négation de l'Holocauste en tant qu'événement historique, que ce soit en totalité ou en partie ;
Demande instamment à tous les États membres de rejeter sans réserve toute négation ou déformation de l'Holocauste en tant qu'événement historique, que ce soit en totalité ou en partie, ou toute activité menée à cette fin ;
Félicite les États membres qui se sont activement engagés dans la préservation des sites qui ont servi de camps de la mort nazis, de camps de concentration, de camps de travail forcé, de lieux de mise à mort et de prisons pendant l'Holocauste...
Demande instamment aux États membres de développer des programmes éducatifs qui inculqueront aux générations futures les leçons de l'Holocauste afin de contribuer à la prévention de futurs actes de génocide...
Exhorte les États membres et les sociétés de médias sociaux [!] à prendre des mesures actives pour lutter contre l'antisémitisme et le déni ou la déformation de l'Holocauste au moyen des technologies de l'information et de la communication, et à faciliter le signalement de ces contenus ;
Demande au programme de sensibilisation des Nations Unies sur l'Holocauste ainsi qu'à toutes les agences spécialisées des Nations Unies concernées de continuer à développer et à mettre en œuvre des programmes visant à contrer la négation et la déformation de l'Holocauste....
Bien sûr, si nous souhaitons désigner la perte de quelque 500 000 Juifs comme un "holocauste", pourquoi pas. Mais il est préférable que nos faits et nos arguments soient clairs. Recourir à des interdictions légales équivaut à admettre la défaite.
Aucun de ces points n'a échappé à un chroniqueur juif du Boston Globe, Jeff Jacoby. C'est ce qui l'a poussé à écrire une courte tribune intitulée "It's a mistake to ban Holocaust denial" (24 avril). Il cite le ministre canadien de la sécurité publique, Marco Mendicino : "Il n'y a pas de place pour l'antisémitisme et la négation de l'Holocauste au Canada". Bien qu'il soit d'accord avec ce point de vue, et bien qu'il "méprise" les négationnistes, Jacoby s'oppose à la loi en cours. Et il explique pourquoi, non sans avoir fait preuve d'une ignorance embarrassante et d'une superficialité consternante.
Il nous informe d'abord que les "négateurs" de l'Holocauste (qui ne sont jamais définis) sont des "antisémites méprisables et des menteurs éhontés", débordant de "haine des Juifs" et cherchant à "réhabiliter la réputation d'Hitler". Ils tentent de réfuter "le crime le mieux documenté de l'histoire" en insistant sur le fait qu'il "n'a jamais eu lieu". Ces personnes méritent "toute la haine et le mépris" que l'on peut leur porter, dit-il. Qualifier de telles affirmations d'injustifiées et d'injustifiables est un euphémisme de premier ordre ; le recours ici aux attaques ad hominem est un signe certain de la vacuité imminente de l'argumentation.
Pourtant, Jacoby s'oppose aux lois anti-négationnistes pour deux raisons. Premièrement, de telles lois vont à l'encontre de l'esprit du premier amendement (liberté d'expression et de presse). Plus largement, il note à juste titre qu'"il est dangereux de donner à l'État le pouvoir de punir les idées". En effet, "tout gouvernement qui peut criminaliser la négation de l'Holocauste cette semaine peut criminaliser d'autres opinions la semaine prochaine." Mais un point essentiel n'est pas abordé : comment se fait-il qu'au Canada, une minorité de 1% de Juifs canadiens soit capable de faire passer une loi qui leur est spécifiquement favorable ? On pourrait penser qu'au Canada, une minorité juive de 1% aurait, disons, la moitié de l'influence de la minorité de 2% des Juifs américains. Mais ce n'est manifestement pas le cas. Les Juifs canadiens sont sur le point de l'emporter une fois de plus.
La deuxième raison pour laquelle Jacoby s'oppose à de telles lois est que, comme je l'ai noté plus haut, elles équivalent à une "capitulation intellectuelle". Il cite Deborah Lipstadt, spécialiste de l'Holocauste, selon laquelle ces lois impliquent que l'on est incapable de construire un argument rationnel pour défendre le point de vue traditionnel. Et c'est en fait vrai. Il suffit de regarder n'importe quel récit traditionaliste de l'Holocauste, même par le plus érudit des universitaires. Regardez n'importe quel commentaire sur la négation de l'Holocauste. Aucun n'abordera les questions fondamentales que j'ai citées plus haut. Aucun ne mentionnera un seul livre révisionniste récent, ou un seul chercheur actif, comme Rudolf, Mattogno ou Graf. Aucun n'examinera ou ne réfutera un seul argument révisionniste pertinent. Aucun ne fournira une liste, par cause de la mort, aboutissant à la somme des infâmes "6 millions" de morts. Ce sont des faits révélateurs.
Pour sa part, Jacoby n'a manifestement pas de réponse. Tout ce qu'il peut faire c’est de réitérer des affirmations plates et sans fondement : "Jamais un génocide n'a été pl méticuleusement enregistré par ses auteurs ... ou plus complètement décrit par les chercheurs et les survivants" ; "un immense océan de preuves atteste de l'horreur de l'Holocauste." Il tente imprudemment d'utiliser les "preuves visuelles ... de la famine, de la cruauté et de la bestialité" du général Eisenhower pour défendre son point de vue. Mais cette tentative échoue ; comme il l'ignore probablement, les 550 pages des mémoires d'après-guerre d'Eisenhower, Crusade in Europe (1948), ne contiennent pas une seule référence à l'Holocauste, aux chambres à gaz ou à Auschwitz. Un seul paragraphe du livre (p. 439) indique seulement que les Juifs "avaient été battus, affamés et torturés". On ne trouve absolument aucune mention de meurtre de masse, d'extermination, de gazage, de crématoire ou autre. Eisenhower n'est guère un bon témoin pour la défense. (Pour ce que cela vaut, ni les mémoires d'après-guerre de Churchill ni celles de De Gaulle ne mentionnent Auschwitz, les chambres à gaz ou l'extermination. Ike n'était pas une anomalie).
Mais tout cela a-t-il vraiment de l'importance ? Qu'est-ce que ça change, toute cette dispute sur l'Holocauste? diront certains. En fait, c'est extrêmement important. L'Holocauste est la cheville ouvrière du pouvoir juif. Il est la raison d'être de l'Etat d'Israël. C'est l'outil de culpabilisation numéro un utilisé contre les Blancs partout dans le monde. Et c'est l'incarnation du narcissisme juif. Lorsque cette histoire s'effondrera, l'ensemble de l'édifice judéocratique pourrait bien s'écrouler aussi. Nous ne devons jamais sous-estimer le pouvoir du révisionnisme de l'Holocauste ; les Juifs, en tout cas, ne le font certainement pas.
Une dernière réflexion : Je suis heureux d'apprendre que Jeff Jacoby croit en la liberté d'expression. C'est dommage qu'il n'ait pas de sentiments aussi forts à l'égard de l'ouverture et de l'honnêteté, des nombreux problèmes que pose l'histoire de l'Holocauste et du lobby juif mondial qui est capable de faire passer des lois, d'interdire des livres et d'imposer une culture d'annulation à tous ceux qu'il n'aime pas. Voilà un article d'opinion qui mériterait d'être lu.
Sur l’auteur :
Thomas Dalton, PhD, est l'auteur ou l'éditeur de plusieurs livres et articles sur la politique, l'histoire et la religion, avec un accent particulier sur le national-socialisme en Allemagne. Ses travaux comprennent une nouvelle série de traductions de Mein Kampf, ainsi que les livres Eternal Strangers (2020), The Jewish Hand in the World Wars (2019) et Debating the Holocaust (4th ed, 2020). Plus récemment, il a édité une nouvelle édition de l'ouvrage classique de Rosenberg, Myth of the 20th Century, et un nouveau livre de caricatures politiques, Pan-Judah ! Tous ces ouvrages sont disponibles en anglais à l'adresse www.clemensandblair.com . Voir aussi son site personnel www.thomasdaltonphd.com .