Le business israélien de la grossesse pour argent (GPA)

Publié le 15/07/2016

  • Le business israélien de la grossesse pour argent (GPA)

par Maria Poumier

Les savants juifs et la fertilité humaine

Les médecins juifs sont connus dans le monde entier pour leur savoir-faire et leur activisme dans la collecte et la greffe d’organes, y compris du coeur. Le tourisme médical est en plein essor et les riches clients sont à la recherche de services pour privilégiés à des prix du Tiers Monde. Il y a, chez les riches, un véritable espoir d'échapper à la mort, ou du moins de tout contrôler dans la vie. Or, comme dans la chirurgie cosmétique, les docteurs juifs sont particulièrement impliqués dans l’expérimentation et le développement de la technologie relative à la fabrication de bébés.

Dans les années 1940, un Juif autrichien (selon la terminologie de sa notice wikipedia) vivant en Grande Bretagne avait gagné beaucoup d’argent en devenant un « père en série ». Le Dr. Bernard Weiner était un biologiste et un  pionnier dans le domaine de l’insémination artificielle humaine. Il avait inséminé avec beaucoup de succès de nombreuses femmes riches en mesure de payer ses tarifs très élevés. Sa femme, Mary Barton, était la propriétaire de leur « clinique de fertilité ».

Sur Wikipedia version anglaise, la biographiedu Dr. Bernard Weiner est dithyrambique. Mais, dans les années 1970, un de ses plus de 600, voire 1000 « enfants » a découvert qu’il les avait tous produits avec son propre sperme. On dit que sa femme et lui ont détruit leurs archives. En fait, l'un de ses fils, fabriqué grâce à cette supercherie,en a fait tout un tapage; mais le Dr et sa femme étaient morts en enterrés, il n'y a pas eu de procès. Et ce fils indigné milite aujourd’hui contre le don de sperme anonyme ( 1 ). Il semble qu’il y ait eu d’autres scientifiques pour pratiquer  le même petit jeu peu chrétien. Et la fierté pour l’intelligence supérieure supposément héréditaire des « produits » a fait généralement taire les familles abusées. ( 2 )

Dès le départ, l’archevêque de Canterbury avait qualifié de « satanique » l’interférence humaine dans le processus naturel de reproduction et, depuis peu, les lois anglaises interdisent le don de sperme anonyme. Combien d’autres Dr. Weiner n’ont pas encore été découverts ? Les défenseurs du don de sperme anonyme, en particulier là où il n’existe pas de limites au nombre de familles ainsi créées, militent aussi, en toute logique, pour le mariage incestueux entre frères et sœurs, risque bien réel, là où les gens ne savent pas d’où leurs enfants proviennent. Les autorités catholiques ont toujours protesté contre le trafic de gamètes humains et la fragmentation de la paternité ou de la maternité, comme dans l’élevage industriel du bétail.

 

Ce que nous ne sommes pas censés savoir

Le traitement médical de l’infertilité est en plein boom dans le monde entier. Depuis 1950, la fertilité masculine a diminué de moitié par rapport à ce qu’elle était avant, et la qualité du sperme décline dramatiquement dans la plupart des pays développés. En fait, le même changement catastrophique se produit dans le monde animal, et cela aide à comprendre les progrès de l’homosexualité, du malaise lié au genre et des comportements bi et trans-sexuel. Le florissant lobby LGBT n’est pas seulement le résultat de notre acceptation grandissante de la diversité, c’est aussi un symptôme de perturbations au niveau endocrinien, qui finissent par miner la stabilité morale et mentale des plus jeunes générations. Elles révèlent une maladie collective (très inquiétante quoique niée), probablement causée par les complexités de la contamination environnementale.

Il semble que rien ne puisse arrêter le déclin de la fertilité naturelle des humains. Ni les gouvernements occidentaux ni les institutions internationales de santé ne nous mettent en garde contre les dangers que nous courons.  Ils ne s’intéressent qu’au développement du commerce de la reproduction artificielle. Il y a de la corruption à l'oeuvre dans cette chape de silence, et sûrement, dans bien des cerveaux machiavéliques, l'idée que la fin de la reproduction naturelle serait une manière bien commode d’augmenter encore leur contrôle sur les populations, au service d’une idéologie eugénique malthusienne implicite et décomplexée.

L’infertilité féminine augmente elle aussi, d’autant que la plupart des Occidentales répugnent à mettre des enfants au monde avant d’avoir atteint 30 ou 40 ans, alors que la chose devient justement plus difficile, surtout après des avortements  multiples et des maladies sexuellement transmissibles.

Rappelons les étapes dans la maîtrise de la reproduction artificielle: les expériences de fertilisation in vitro (IVF) ont commencé à être opérées sur des animaux par le Dr. Shrenk, à Vienne, dans les années 1880. Le Dr. Gregory Pineus les a développées avec les Dr. Enzmann à Harvard, puis Saunders et Myriam Menki; de là, on est naturellement passés aux humains, jusqu’à déboucher sur la naissance en Angleterre, en 1978, de Louise Brown, le premier bébé-éprouvette, par les soins de Robert Edwards, lequel a vu ses efforts récompensés d’un prix Nobel.

Les papes catholiques ont aussitôt attiré l’attention sur le fait que cela pourrait conduire à faire des femmes de simples usines à fabriquer les bébés.

 

L’industrie israélienne de la reproduction humaine

Il n’est pas étonnant que, lorsqu’on en arrive au commerce de la reproduction industrielle, Israël soit le pays de tête. Aucune statistique officielle n’est disponible, mais il semble que le taux d’infertilité en d’Israël soit le plus élevé du monde, après celui de l’état du Vatican (0%) ; un couple sur quatre souhaite un traitement contre l’infertilité, alors qu’il n’y en a qu’un sur six ou sept dans les autres pays développés (ce qui est déjà extrêmement problématique). Une des explications est que l’endogamie pratiquée par de nombreuses générations juives a conduit à la multiplication des maladies génétiques.

En Israël, l’avortement pour raisons « médicales », après des tests pré-natals et pré-nuptiaux, est largement pratiqué, avec un taux de 17% des IVG (3). Les soins médicaux relatifs à l’infertilité des citoyens israéliens sont entièrement pris en charge par l’État, et sont offerts à des prix très bas pour les Juifs d’autres pays. Les honoraires sont plus bas qu’aux Etats-Unis mais plus élevés que dans la République tchèque, le pays d’Europe le plus libéral et le moins cher pour les traitements de ce genre.

Non seulement on a besoin de sperme, mais le don d’ovules humains est également nécessaire; de sorte que l’industrie de la  collecte d’ovules donne lieu à un commerce très important, surtout quand les ovules proviennent de jeunes femmes blanches, blondes et aux yeux bleus, qu’on trouve presque pour rien en Europe de l’Est. Voici un extrait d’un article paru dans Haaret’z :

 

« En 2000, la police a enquêté sur des plaintes à l’encontre de docteurs israéliens accusés d’avoir exagérément stimulé les ovaires de leurs patientes pour provoquer une surproduction d’ovules vendus ensuite sans permission. Un des médecins a été suspendu, un autre a encouru un blâme. Des médecins israéliens ont également été impliqués dans des scandales à l’étranger : en 2009 et en 2013, la Roumanie a mis en examen des médecins israéliens qui, dans deux cas, auraient dépassé les limites de leur permis d’exercer la médecine et se seraient livrés à un trafic illégal d’ovules humains, prélevés sans autorisation sur des femmes roumaines pour être vendus à d’autres femmes, y compris des Israéliennes. Dans les deux cas, les docteurs ont nié les faits. » (4)

Avec des ovules congelés de toute l’Europe de l’Est (prélevés dans des cliniques israéliennes, en Israël et à Chypre), et du sperme congelé, sont concoctés des embryons congelés, dans des laboratoires israéliens (Alphaclinic, Kadimasten). Après quoi ils sont exportés vers des centres de recherche dans les pays développés et, vers descliniques recrutant des "mères porteuses", dans les pays les plus pauvres.

 

Les lois israéliennes

Ce business reproductif ne tombe pas sous le coup des lois. En, Israël, toute entreprise commerciale est essentiellement libre, le marché global règne en maître, la logique contractuelle tend à remplacer, comme aux USA, toute  législation nationale. Et les citoyens israéliens sont fiers de la liberté dont jouissent leur industrie et leur commerce, autant que de leur leadership scientifique ; la bio-technologie israélienne est probablement la plus développée au monde,  puisque les premières expériences médicales sur la fertilité et les interventions sur des êtres humains y ont été permises plus tôt que dans n’importe quel autre pays (en particulier la GPA, légalisée dès 1994). Et, depuis 2014, la maternité de substitution pour les couples homosexuels ou les célibataires  y est complètement légale.

Tout citoyen israélien peut déclarer n’importe quel nouveau-né comme son enfant et comme un nouveau citoyen israélien, sans qu’il y ait enregristrement ni enquête sur qui a donné le sperme, qui a donné l’ovule, qui a porté l’enfant et qui l’a remis à un citoyen israélien, éventuellement dans quelque pays lointain.

En conséquence de quoi le taux des naissances, en Israël, est à présent plus élevé que dans n’importe quel pays développé. Trois raisons expliquent la politique ultra-nataliste d’Israël :

- Officiellement, Israël veut compenser les pertes de population subies dans l’Holocauste et le déficit d’enfants et de petis-enfants virtuels des victimes juives européennes.

- Officiellement, Israël veut compenser les pertes causées à sa population par les Intifadas palestiniennes.

- En tant qu’Etat, Israël s’est considéré en danger, depuis sa création, du fait des familles arabes prolifiques qui l’entouraient, jusqu’à une date récente.

 

Le miracle sioniste et son secret

À présent, les Israéliens disent qu’un « miracle » s’est produit : « d’autant plus remarquable que le taux de fertilité dans le monde musulman est tombé  plus bas que celui d’Israël, tandis que la fertilité des Arabes israéliens et  des Arabes de Judée et de Samarie converge vers le taux de fertilité juif en Israël [à Gaza aussi]. Actuellement, il n’y a donc pas de risque de voir émerger une population majoritairement non-juive entre la Méditerranée et le Jourdain. Non seulement la fameuse bombe à retardement démographgique a disparu en Israël, mais dans de grandes parties du monde musulman, le taux de fertilité est tombé plus bas que le taux de fertilité juif en Israel. »  [Liban : 1,5 enfant par femme]

"Alors que la minorité ultra-orthodoxe d’Israël [8% de la population israélienne] contribue de façon disproportionnée à l’accroissement de la population israélienne, la plus grande partie de la démographie en augmentation d’Israël vient de catégories séculières et non-orthodoxes, avec une moyenne de 2.6 enfants par femme. Faitelson note que le taux de fertilité des ultra-orthodoxes a chuté au cours des dix dernières années, tandis que le taux de fertilité de la population juive en  général augmentait. » (5) 

Dans les 50 prochaines années, la population israélienne sera beaucoup plus jeune et probablement plus dynamique que dans n’importe quel pays occidental.

La considérable industrie des mères porteuses et accoucheuses de nouveaux citoyens israéliens aide à comprendre ce miracle, et, naturellement, elle fonctionne aussi à l’exportation. Le secret du succès d’Israël est en train de se répandre :

Voici la publicité de l'agence pionnière dans ce domaine:

« Bienvenue à Tammouz : depuis son établissement par Doron Mamet en 2008, « Tammouz » a été à l’avant-garde de la révolution de la gestation pour autrui, offrant  la fertilité et des programmes de fertilisation déléguée professionnelle aux USA, en Israël, en Inde, en Thaïlande, au Népal et au Mexique.

Actuellement, Tammouz offre des plans de naissances par mères porteuses aux USA (à des couples hétéro ou homosexuels et à des individus) et en Ukraine (à des couples hétérosexuels seulement).

Au fil des ans, Tammouz a lancé différents programmes de maternité de substitution et offert des procédures spéciales via des agences « one stop shop » qui combinent le don d’ovules, le traitement IVF et la maternité de substitution.

En 2011 Doron a été choisi comme un des 50 LGBT les plus influents en Israël par le site web Mazko Pride. En 2013, il a été décrit comme un des meilleurs pionniers de pointe au monde dans le livre Überpreneurs [Comment créer de l’innovation rentable à l’échelle globale et comment transformer les sociétés humaines] : les 36 personnes à connaître, parmi des personnalités de premier rang comme Oprah Winfrey et Mark Zückerberg". (6)

La Tammouz Corporation a produit le film Google Baby en 2009, pour promouvoir ses réussites dans ce commerce humain triangulaire. Il est en accès  libre sur Youtube avec des sous-titres en français, sous le nom "Bébés en kit" (7). Il a été diffusé une fois par ARTE, mais il a choqué le public européen.

Le scénario est le suivant : Google Baby se présente comme un voyage  à travers trois continents et raconte l’histoire de l’industrie de production de bébés [à travers l’aventure personnelle de Doron Mamet et son conjoint] en pleine ascension à l’ère de la mondialisation. Doron Mamet, un entrepreneur israélien réputé dans la haute technologie, propose un nouveau service : la production de bébés.

Le producteur de bébés (ainsi qu’il se qualifie lui-même) offre à ses clients une solution qui lui permet de réduire considérablement ses prix grâce à sa réserve de mères porteuses en Inde. "Le matériel génétique préféré est sélectionné par ses clients et le reste est laissé aux soins du producteur. Le sperme et les ovules sont achetés en ligne et des embryons multiples sont produits puis congelés. Emballés dans du nitrogène liquide, seuls les embryons qui conviennent aux acheteurs sont expédié par avion en Inde, où ils sont implantés dans les utérus des porteuses locales. Les clients ne doivent se déplacer qu’au bout des neuf mois de la période de grossesse, pour prendre livraison de leurs bébés. Aujourd’hui, la technologie a transformé le ‘faire un bébé’ en un acte indépendant du sexe. Et la mondialisation rend cela accessible à tous. »

Le nombre réel de bébés « artificiels » mis au monde par des mères de substitution n’est pas révélé. Mais Doron Mamet est mentionné par Überpreneurs dans la même catégorie que les inventeurs les plus importants du commerce mondialisé, sous le slogan du « bonheur pour tous ». Il n’avoue que quelques milliers de « produits ». Mais aucun homme d’affaires n’accèderait aux honneurs d’Überpreneurs pour des résultats si modestes.

 

Changements mondiaux dans la maternité de substitution

Que se passe-t-il réellement aux USA en ce qui concerne la marchandisation des ventres ? (8) La pratique est très variable selon les Etats. Mais Wikipedia nous apprend que Noel Keane, un avocat du Michigan, né dans une famille irlandaise et père catholique de deux fils, a été le premier à vendre des contrats de gestation pour autrui (GPA) en 1976 Il est mort en 1997, après avoir  ouvert beaucoup de cliniques de fertilité en Californie, dans l’Indiana, le Michigan,  New York et ailleurs. Ce « courtier en bébés » self-made man est souvent comparé à Henry Ford. (9)

La Grossesse Pour Argent est très à la mode aux USA et les utérus à louer ne se recrutent plus seulement dans les classes défavorisées mais font l’objet de shows télévisés publicitaires, de romans sentimentaux, etc. En ce moment même, la promotion pour l’achat de bébés est faite par des stars people (Ricky Martins, Adele, Elton John, etc.). Les agences offrent toutes les variétés imaginables : vous pouvez choisir race, sexe, couleur des yeux, talents spécifiques, etc.

Une femme, infirmière de formation, l’intrépide Jennifer Lahl a lancé une campagne planétaire pour l’abolition de la maternité de substituion, « Stop Surrogacy Now » (10) ; et elle rencontre, avec son équipe d'universitaires, un succès grandissant dans tous les pays d’Europe et au niveau du Conseil de l’Europe. Cependant, la Grèce et l’Ukraine sont des places importantes pour ce marché, comme le sont tous les pays brutalement paupérisés du Tiers Monde. La Russie, l’Inde, la Thaïlande, le Népal, l’Argentine et le Mexique tentent de freiner ce boom qui les touche directement, et les gouvernements tentent d’épouser l’indignation populaire ; les mesures législatives prétendent interdire cette pratique au moins pour les homosexuels ; en outre, dans ces pays, de nouvelles lois essaient d’empêcher des étrangers de contrôler ce marché, en tant qu’agents ou en tant qu'acheteurs; de timides campagnes d'information visent à empêcher que les familles pauvres acceptent de se livrer à cette prostitution des ventres.

Mais en Israël, Terre Promise des LGBT, la pratique ne sera certainement pas abolie. Doron Mamet parle carrément d’un  « Gay Baby Boom ». S’inscrivant en faux contre le mythe de Sodome et Gomorrhe, le « Pink Washing », ou  « Machine à laver en rose » répète avec insistance que l’homophobie est une forme de haine typiquement arabe, islamique et primitive. La chose est mise en parallèle avec l’anti-sémitisme et le nationalisme, qui seraient les traits odieux et ataviques des pays chrétiens.

Le lien entre judéophobie et homophobie est désormais officiel, depuis que l’American Jewish Congress et l’ADL (Anti-Deffamation League) ont félicité la Cour Suptrême des États-Unis d’avoir imposé le mariage gay dans tous les Etats de l’Union. Ainsi que l’a fait, d’ailleurs, le ministre israélien de la Défense, Moshe Ya’alon. 

Le mythe biblique de Sarah et de sa servante Agar est invoqué pour légitimer les nouvelles formes de parentalité. Le judaïsme tribal trouve des justifications pour les expérimentations dans le domaine de la reproduction humaine dans les histoires les plus étranges de la Bible, en s’appuyant sur une tendance théologique particulière, comme le fait remarquer Yael Hashiloni Dolev, dans le chapitre « Sionisme, judaïsme et le problème de l’interférence avec la Création Divine » de son livre mentionné ci-dessus.

Précisons: pour les chrétiens, le péché originel vient de la curiosité d’Eve pour les fruits de l’Arbre de la Connaissance; mais à l'opposé, les juifs n’éprouveraient  aucune sorte de culpabilité à interférer avec la création divine, y compris en matière de reproduction humaine. Au contraire : ils sont censés être capables de poursuivre et de parachever la création grâce à la science, sans exclure la re-création de l’humanité en cours, selon n’importe quel schéma « transhumaniste ».

 

Le doux rêve des juifs tribaux et notre cauchemar bien réel

Überpreneurs traite en héros un certain Gilad Japhet, créateur de MyHeritage, généalogiste qui s’est consacré à la recherche de racines juives un  peu partout dans le monde. Cet homme d’affaire heureux est en train de gagner une fortune en pratiquant cette forme de généalogie à la demande ; et un de ses objectifs principaux est de retrouver des gamètes juifs, où qu’ils se trouvent, pas trop génétiquement proches de ses clients, mais suffisamment casher pour pouvoir être utiilisés dans la fécondation et la reproduction assistées de citoyens certifiés juifs. Son slogan est « Identifier et indemniser » (Identify and indemnify, p. 197-200).

Il est là, l’objectif israélien : produire, par n’importe quels moyens, des juifs pour compenser la perte de juifs due à l’Holocauste, à l’Inquisition, à tout ce qu’on voudra depuis le roi David et au-delà si possible.

- Croissez et multipliez, dit la Bible.

- N’oubliez jamais, ne pardonnez jamais, disent les avocats juifs qui font du lobbying pour l’industrie de l’Holocauste.

- N’arrêtez jamais d’inventer de nouvelles manières de vendre de la chair hulmaine et d’acheter des cerveaux humains, disent les  émules d’un certain Marchand de Venise.

Il y a des gens qui combinent les trois injonctions, et qui s'en vantent....

Comme l’écrit Yves Tyberghien : « En se concentrant sur les trajectoires de certains des plus extraordinaires entrepreneurs de notre temps, Andrews et Wood (auteurs du livre Uberpreneurs) nous rappellent l’immense pouvoir tranformatif des individus par rapport aux gouvernements ou à d’autres institutions. » (11). En clair, la portée mondiale du commerce globalisé peut briser n’importe quelle barrière nationale en matière de lois civiles, lever n’importe quel interdit religieux en matière de morale, et balayer toute objection relevant du sens commun et du comportement normal des humains.

 

Le « commerce créatif gagnant-gagnant » dont les slogans publicitaires sont « bonheur, liberté et égalité pour tous » se déploie dans des milliers de « centres de fertilité », et envahit sauvagement le web, y compris dans les pays qui interdisent complètement la maternité de substitution comme l’Allemagne, la France et l’Italie, les pays qui sont le plus fortement opposés à cette nouvelle forme d’esclavage.

Le grand projet du néo-libéralisme serait de réussir à contraindre les pauvres à donner la vie seulement en fonction des besoins du marché : que les pauvres produisent juste assez de nouveaux producteurs et de nouveaux consommateurs, selon les besoins de la planète tels qu'estimés par les élites; des descendants naturels de pauvres, esclaves, d’une part, pour le monde du travai; et d’autres, triés sur le volet, plus élaborés, produits de la biotechnologie d'avant-garde, destinés aux riches pour qu’ils deviennent les héritiers des classes privilégiées; les uns "low cost", les autres "premium", selon les termes déjà en usage dans les agences "de fertilité"..

La nouvelle machine à faire de l’argent a ses puissants lobbies dans tous les pays. Elle a réussi, jusqu’à présent, à obtenir l’aval sanitaire d’autorités sourdes et muettes aux maladies spécifiques propagées par la GPA chez les mères porteuses et chez leurs bébés issus d'embryons décongelés plus ou moins handicapés. Toutefois les premiers cas mortels aux USA commencent quand même à préoccuper certaines personnes.

Les cas insolubles encombrent les tribunaux dans chaque pays. (Quelle est la nationalité du produit ? Qui sont ses « vrais » parents ? Quels sont les droits des parents multiples par rapport au nouvel être créé ?) Ce qui génère autant de problèmes diplomatiques suscités par la violation systématique des lois nationales. Et les témoignages des victimes de ce nouvel esclavage mondialisé commencent à faire surface. Des scandales éclatent un  peu partout sur le manque de soins de santé pour les mères porteuses, sur les défauts cachés des produits achetés, les abus sexuels sur ces enfants sans protection, les abandons d’enfants achetés par des « parents d’intention » qui changent d’intention, sans parler de projets tenus secrets d’élevage d’enfants sans famille du tout, etc.

Après le récent attentat d’Orlando, le projet d’une « Gestapo Gay » qui serait mis en œuvre par les Nations Unies (12) serait un outil nouveau dans les mains du lobby juif de la reproduction artificielle : plus besoin d’accuser n’importe qui d’antisémitisme, ce qui fait de moins en moins recette désormais ; poursuivre des gens en justice pour homophobie serait en revanche un outil parfait pour obtenir un contrôle total sur les cerveaux des jeunes générations. Du moins, c’est ce qu’attendent les Maîtres du Discours des nouvelles armes mentales de destruction massive. Et ils espèrent que les homosexuels seront massivement et durablement de bons clients naïfs pour les « bébés sur mesure ».

La bonne nouvelle, c’est que dans les communautés homosexuelles, tout le monde n’est pas fanatiquement narcissique et prêt à croire  aux bobards enivrants,  et que parmi les homosexuels, de brillantes et courageuses personnalités sont capables d’expliquer aux toxicos du LGBT le but ultime de toutes ces manœuvres: le rêve des fondamentalistes du marché, c'est de faire des homosexuels une armée obéissante, contrôlée par la peur, constamment entretenue, de l'homophobie, et de temps à autre, ressoudée par des attaques terroristes spécifiques.

Mais cela ne saurait faire oublier le dégoût général pour les attaques ostentatoires à la pudeur, ce qui est le grief populaire contre la mouvance LGBT, à égalité avec tout ce qui est lié au marché de la pornographie. Les outrances dans la manipulation de nos plus bas instincts commence à susciter des réactions salutaires et vigoureuses en France comme ailleurs.

Traduction de l’anglais : PC

Original en anglais: http://plumenclume.org/blog/140-the-israeli-surrogacy-business

 

Notes

 

[1] Wikipedia : In 2007, Wiesner's natural son Jonathan Wiesner provided saliva and blood from which his DNA was isolated and held on record. Since then, a number of people have been able to verify that Bertold Paul Wiesner is their biological father through a DNA match to Jonathan Wiesner. Wiesner's biological offspring, conceived by artificial insemination performed by Mary Barton and confirmed by DNA testing, include author and psychotherapist Paul NewhamBarrister David Gollancz, and film maker Barry Stevens, whose documentary films were instrumental in facilitating and publicizing the process by which Wiesner's offspring can confirm their paternity

[2] http://www.dailymail.co.uk/news/article-2130814/The-man-fathered-1-000-children-Theyre-middle-class-living-Britain--idea-extraordinary-story-surrounding-birth.html

[3] Yael Hashiloni Dolev, A Life (Un)worthy of living, Reproductive Genetics in Israel and Germany, Springer 2006

[4] http://www.haaretz.com/israel-news/culture/health/1.631704

 

[5] http://www.jewishpolicycenter.org/2013/02/28/israel-demographic-miracle/

 

[6] Uberpreneurs, How to Create Innovative Global Business and Transform Human Societies, par Peter Andrews et Fiona Wood, palgrave macmillan, 2014.

[7] https://youtu.be/CHj21kk1I18 .

[8] https://en.wikipedia.org/wiki/Commodification_of_the_womb; also see Spar, Debora. “For love and money: the political economy of commercial surrogacy,” Review of International Political Economy 12 (2005): 287-309.

[9] http://www.people.com/people/archive/article/0,,20095947,00.html

[10] http://www.cbc-network.org/2015/05/stop-surrogacy-now-launches/

[11] Read more: 10 reasons to chose Israeli Fertility Care, http://www.haaretz.com/israel-news/culture/health/1.631674

 

[12] http://www.huffingtonpost.com/entry/bryan-fischer-pope-francis_us_5612ae40e4b0af3706e17a75 ; http://360.ch/blog/magazine/2014/06/la-gestapo-gay-ou-les-nouveaux-esclavagistes-selon-bryan-fischer/; Le conseil des droits de l’homme de l’ONU se dote d’un expert pour les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle, http://www.voltairenet.org/article192689.html .