Rétablir la guillotine: le cas Fabius

Publié le 21/11/2015

  • Rétablir la guillotine: le cas Fabius

Les attentats du vendredi 13 mettent nos gouvernants en face de leurs erreurs catastrophiques. Mais ce sont nos élites qui sont coupables, en bloc. L'ordre américain qui nous a été progressivement imposé est un ordre colonial, et on impose aux colonies des lois plus répressives qu'en métropole.

En 1990, M Fabius nous a imposé la loi contre l'histoire et les historiens. Et cette loi a été acceptée par nos élites, globalement.

Ces dernières années, c'est lui qui a fait la politique néo-coloniale de la France en Syrie, qui aboutit à la contre-offensive migratoire et aux attentats. Beaucoup de crimes pour un seul homme! 

La dictature s'est imposée par paliers, parce qu'il n'y avait pas de réaction. La réaction aurait dû venir de gauche, d'en bas, des milieux où le réel commande. Mais la corruption, appelée désormais devoir de consommation, devoir dicté par les commerçants au pouvoir, a gâté le peuple jusqu'à l'os.

Les évènements bousculent, et ont le mérite de nous dessaoûler brutalement. Rappelons le crime contre la pensée qui est à l'origine de notre servitude agréée. Nous avons entériné un énome mensonge de la propagande israélienne, nous l'avons pris au sérieux. Ce faisant, nous avons vendu notre âme au diable, et nous nous sommes pris en otage.

La loi Fabius-Gayssot, loi signant le despotisme, nous l'avons avalée comme lettre à la poste, comme pilule du bonheur, comme simple formalité. Mais c'était notre drogue, notre poison accepté parce qu'il était la condition de notre accès aux grandes jouissances du monde dit développé, se prétendant "opinion internationale", gendarme de la planète, gestionnaire honnête de nos intérêts, et toutes les balivernes "pour notre bien" qui en découlent, avec d'autres  colifichets "pour sauver la planète" à profusion.

Mais la drogue ne tue pas d'un coup, et ses paradis s'atténuent, tandis que les séquelles augmentent.  Le moment semble venu de s'en passer, inch Allah. Notre consentement à l'hébétude douillette n'était qu'un vernis provisoire. Le recentrage de chaque peuple sur sa patrie est sain. M Cukierman a tout à fait raison de considérer que les paysans français sont plus dangereux que les kamikazes, ou les musulmans en général. Une nation vivante, reposant sur ses producteurs, retrouve les réflexes de survie, et chasse, comme Jésus, les marchands du temple.L'élémentaire revit, et l'on comprend à nouveau la puissance de l'Evangile.

Tout peut repartir : la natalité, la vitalité, la spiritualité, la vérité.

Commençons par restaurer le respect pour les efforts de ceux qui ont longuement persisté à résister. Voici un hommage à Robert Faurisson, et à quelques uns de ceux qui ont pris des risques pour lui. Repartons donc du bon pied avec eux, nous qui avons eu la chance d'avoir accès  à ses raisonnements, à ses sources primaires, à sa volonté intraitable. L'histoire n'est pas une divinité, elle n'a pas à être sacralisée. Mais c'est une porte d'entrée pour plus d'honnêteté, plus de discernement. Il est bon de s'en servir, et de découvrir qui en a aussi peur que de l'eau bénite, comme statue de sucre se prétendant socle. Le travail principal de Robert Faurisson et de ceux qui ont persévéré dans son sillage n'est pas seulement la démolition des  chambres à gaz, mais surtout celle des bâtisseurs conscients de mythes tueurs. Démolir un mythe criminel, oui, mais aussi les fabricants de mythes pervers, qui ne sont, eux-mêmes, que des fantômes dangereux.

Fabius bientôt remplacé pour cause de maladie, tant mieux. Des familles syriennes le traînent en justice en France, après les familles françaises. On devrait rétablir la peine de mort pour haute trahison, et le prochain gouvernement populaire devrait, de lui-même, remettre en service la guillotine pour quelques individus symboliques. Les autres suivont. Un peu d'hygiène, bordel!

« Tu demanderas à Robert », dit Dieudonné

 

Jamais on ne rendra suffisamment hommage à ce professeur d’université français qu’on aura vu, sa vie durant, sans peur, sans reproche et souvent téméraire, brandir le flambeau de la justice, de l’honnêteté et du souci de l’exactitude. A force de persévérance il est devenu dans notre pays la figure de proue du révisionnisme – l’honneur de la pensée. Il a marché sur les traces du réformateur Martin Luther, de Paul Rassinier et d’Alexandre Soljenitsyne ; aujourd'hui peut-être inspire-t-il les Julian Assange ou les Edward Snowden.

 

Il n'est rien de plus noble que de s’engager pour ce que l’on croit juste et vrai. Alors, foin de la modération dans le panégyrique !

 

Insulté, humilié, ignoblement persécuté, maintes fois physiquement agressé, Robert Faurisson est demeuré dans l’épreuve le personnage courtois que connaissent ceux qui ont pris la peine de le rencontrer. Vif à coup sûr et parfois mordant, on le découvre souvent d’une étonnante patience avec ses contradicteurs. Face à un défi, jamais on ne l’a vu se dérober. Sa vie entière a été marquée par son goût de la clarté et de la précision. Il est direct et concis. Il fuit le jargon. Son argumentation, étayée de références et d’exemples vérifiables, emporte la conviction parce qu’elle nous donne l’impression d’aller au cœur d’une œuvre ou d’un événement et de les comprendre pleinement.

Adolescent durant la période de l'Occupation, de la Libération et de l'Epuration, il a vécu avec intensité une période de l’histoire où « les Français ne s’aimaient pas ». Il a cherché à comprendre, dans leur diversité et leurs contradictions, les comportements des acteurs de cette histoire si pleine de fureur. Il lui est personnellement arrivé d’adopter alors tel comportement qu’il a par la suite regretté.

 

En 2011, l’historien Paul-Eric Blanrue lui a consacré un film intitulé « Un homme ».L’historien y survole une existence qui, somme toute, aura été vouée à l’université au sens le plus noble du terme.

 

En s’engageant dans l’aventure physique et intellectuelle du révisionnisme Robert Faurisson était pleinement conscient des risques qu'il courait. Il lui semblait devoir cet engagement à sa dignité d’homme. En dépit de ce qu’une telle décision allait sans doute coûter à la tranquillité des siens et au développement de sa carrière, il ne concevait pas d’autre choix. Il savait qu’on ne lui pardonnerait pas son audace. Il ne pourrait plus compter sur la protection de ce qui s’appelle le droit, le bon droit, le simple droit. Brillant universitaire, reconnu par ses pairs, il est, du jour au lendemain, devenu l’une de ces « fortes têtes du mensonge », l’un de ces « gangsters de l’histoire » dénoncés comme « négationnistes ». Il est alors devenu ce mouton noir dont les autres moutons ne comprennent soudain plus la conduite. Pour avoir voulu s’en tenir aux faits et, en conséquence, pour avoir, par sa témérité, mis en danger l’un de ces tabous qui corsettent notre société, il s’est de lui-même mis au ban de l’humanité. Il reste cependant toujoursouvert au débat. Le 26 avril 1983, au terme d’un procès mémorable, la cour d’appel de Paris a reconnu la valeur de ses recherches et de ses travaux sur « le problème des chambres à gaz [nazies] ». Elle a prononcé que, contrairement à ce qu’affirmaient les parties adverses, personne ne pouvait le convaincre de légèreté, de négligence, d’ignorance délibérée ou de mensonge et qu’en conséquence, sur le sujet, « la valeur des conclusions défendues par M. Faurisson relève donc de la seule appréciation des experts, des historiens et du public ». Ce qui n’a pas empêché la même cour de le condamner, pour … malveillance !Sans cesse accablé de perquisitions, de procès, d’amendes et d’autres sanctions financières, il n’a cependant jamais été emprisonné, à l’inverse de tant de révisionnistes en particulier allemands, autrichiens ou suisses et, pour la France, de Vincent Reynouard. S’il s’exprimait dans un congrès international (à Téhéran en 2006), le président de la République française en personne, Jacques Chirac, mettait aussitôt en branle la justice de son pays ! A 86 ans, épuisé par des dizaines d’années d’engagement en faveur de la vérité historique et de la liberté de recherche, il reste attaché, d’heure en heure, au devenir de la pensée libre, à la dénonciation du mensonge et de l’hypocrisie et au souci, en « prof » qu’il est jusqu'au bout des ongles, du respect de la langue française.

 

Infatigable en dépit de son âge, il ne renonce pas. Si ce qu’Arthur Butz appelle la mystification du XXème siècle est, dans le monde des historiens, aujourd’hui en perdition, c’est en grande partie grâce à Robert Faurisson.

 

Se verra-t-il « réhabilité » de son vivant et officiellement rétabli dans son honneur ? Ce ne serait que justice. En tout cas, lorsque sonnera l’heure du départ, il pourra à tout le moins se dire : « Mission accomplie ! ». Il aura conduit sa vie selon l’impératif catégorique de Kant qui, en substance, nous le dit : Agis de sorte que chacun de tes gestes puisse être élevé au rang de maxime universelle. Fidèle à la pensée de Gandhi, il savait que L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie.

 

Jacques Vecker, « Libre expression », Château de Vaugran, 30480 St Paul la Coste, 29 mai 2015.v

* Illustration: la montagne, vue de Téhéran.