Publié le 17/02/2019
L'Iran sur la ligne de front
Abdel Bari Atwan – Le retrait des États arabes de la confrontation avec Israël permet à Téhéran de combler le vide.
Un examen attentif des attaques de missiles israéliennes dirigées contre le centre de la Syrie ces derniers jours révèle des développements extrêmement significatifs. Ils peuvent être résumés comme suit.
– Premièrement, l’Iran se transforme rapidement en un État en première ligne de confrontation avec l’occupation israélienne. Pour la première fois depuis le début du conflit israélo-arabe il y a près d’un siècle, l’Iran est devenu une puissance militaire que les dirigeants israéliens, qu’ils soient militaires ou politiques, traitent avec le plus grand sérieux. Cela est dû non seulement à sa formidable capacité militaire, mais également au fait qu’il possède un réseau de relais non officiels pouvant mener une guerre non conventionnelle.
– Deuxièmement, l’attitude de la Russie en 2019 pourrait différer de celle de 2018, alors qu’elle était critiquée pour son incapacité à réagir aux attaques répétées d’Israël sur le territoire syrien. Le silence de la Russie jette une ombre sur son statut d’allié fiable dans la région, et cela laisse présager un changement imminent et majeur de la position de Moscou.
– Troisièmement, ce n’est pas un hasard si les dirigeants russes ont divulgué un rapport de leur service de renseignement au quotidien Kommersant ce mardi, confirmant que les forces de défense antiaériennes syriennes seraient prêtes à utiliser les missiles russes avancés S-300 d’ici mars prochain, après avoir achevé la formation nécessaire. Cela devait être une réponse indirecte à toutes les questions concernant la raison pour laquelle ces missiles n’ont pas été utilisés pour faire face aux avions de guerre israéliens qui ont attaqué la Syrie tôt lundi.
– Quatrièmement, tous les accords russo-israéliens selon lesquels les forces iraniennes resteraient à 80 kilomètres des frontières sud de la Syrie avec la Palestine occupée, en particulier les hauteurs du Golan, ont été vains. Selon des sources citées par la presse, des responsables de l’armée israélienne ont indiqué que les forces iraniennes sont désormais déployées dans des bases situées à quelques kilomètres seulement des frontières.
– Cinquièmement, les représailles syriennes et iraniennes face aux attaques israéliennes sont désormais très prometteuses....
Lire la suite sur http://www.chroniquepalestine.com/iran-sur-ligne-de-front/
Libye: http://france-irak-actualite.com/2019/02/vers-le-retour-des-kadhafi-sur-la-scene-en-libye.html
Note d’analyse de Leslie Varenne (revue de presse : IVERIS – 6/2/19)*
Ce qui est surprenant dans le scénario vénézuélien qui se dessine c’est à quel point les similitudes sont grandes avec celui qui s’est déroulé en Libye en 2011.
Le 23 janvier 2019, contre toute attente et surtout contre le droit international, Juan Guaido, le tout nouvellement élu (5 janvier 2019) président du parlement de Caracas, s’autoproclame président de la République par intérim. Il est immédiatement adoubé par les Etats-Unis, ses alliés occidentaux et onze membres sur quatorze du groupe de Lima (1) ....
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Thierry Meyssan sur Kadhafi:
"J’ai d’abord interprété les événements en fonction des informations disponibles pour le grand public ; celles des médias. Malheureusement c’est aussi la manière dont le gouvernement français a réagi. À ce stade, j’ai commis beaucoup d’erreurs, par exemple de prendre au mot ce que l’on racontait sur Mouammar Kadhafi.
Puis, j’ai exploré la nébuleuse jihadiste. Je me suis rendu compte que malgré les apparences, elle était très structurée, que tous ses chefs (ceux d’Al-Qaïda, de Daesh, etc.) étaient issus de la même organisation, la Confrérie des Frères musulmans. J’ai été franc-maçon durant de longues années et j’ai rapidement compris comment fonctionnait cette Confrérie dont les références sont directement issues de la franc-maçonnerie. Par ailleurs, mon grand-père, qui était officier de Renseignement, m’avait appris le goût du MI6 pour les sociétés secrètes. J’ai alors relu l’histoire des Frères à l’échelle régionale. Cela a renversé tout ce que je croyais avoir compris.
Puis encore, j’ai travaillé sur les concepts stratégiques et l’organisation administrative des États-Unis et du Royaume-Uni. Je connaissais certaines des grandes lignes des événements, mais j’ai cherché les éléments inconnus qui permettent de les relier. J’ai trouvé par exemple les mails du Foreign Office révélés en 2004 par Derek Pasquill, un lanceur d’alerte britannique. Ils attestent comment le Royaume-Uni a préparé et organisé les Printemps arabes. J’ai interrogé différents acteurs, comme le président libanais Emile Lahoud sur le rôle de la Ligue arabe. Ou encore, j’ai analysé bénévolement pour le compte de la République arabe syrienne le plan des Nations Unies contre le pays. Bref, de fil en aiguille, j’ai reconstitué minutieusement l’histoire la plus complète des événements, ce qui a encore une fois bouleversé ma compréhension." ....
Thierry Meyssan : "J’aborde les Sciences politiques comme de véritables sciences. Les hypothèses doivent constamment être confrontées aux nouveaux éléments et rectifiées. Il faut donc rechercher et trouver des éléments qui contredisent ce que l’on croit savoir.
La manière actuelle d’interpréter les crimes gouvernementaux en fonction de grands idéaux est stupide. Par exemple, personne ne peut croire que l’on va apporter la démocratie en bombardant un pays. La démocratie, c’est le pouvoir du Peuple, cela ne peut en aucun cas être imposé par un État étranger.
Contrairement à une idée reçue, les néoconservateurs, sont issus d’un parti trotskiste qui participait en France au congrès d’un autre parti trotskiste. Bien qu’ils aient rejoint l’administration Reagan et qu’ils aient changé plusieurs fois de parti politique, ils sont toujours trotskistes, mais pensent aujourd’hui faire la « révolution mondiale » avec l’armée US. Ce sont ces mêmes individus qui ont fourni la caution de gauche des printemps arabes en exhibant sur les télés occidentales leurs homologues trotskistes arabes.
Ils sont en train d’opérer leur grand retour au Venezuela.
Question : Comment des gens intelligents, qui se pensent comme l’élite intellectuelle, ont-ils pu adhérer (et continuent encore à le faire) à de telles foutaises ? Kadhafi et Bachar el-Assad massacrant et torturant leur peuple respectif, des guerres dites « civiles » alors que des combattants étrangers affluent par dizaines de milliers en Syrie, le choix entre la peste de l’État islamique et le choléra Assad, la fable des « rebelles islamistes modérés », L’EI « sorti de nulle part » ou alternativement « créé de toutes pièces par Assad pour semer le chaos », l’usage d’armes chimiques par le « régime de Bachar » en train de gagner la guerre, « le rapport César », etc. ?
Thierry Meyssan : D’abord, Mouammar Kadhafi et Bachar el-Assad ont toujours protégé leurs concitoyens. C’était aussi le cas de Saddam Hussein, même si ce dernier était un despote oriental n’hésitant pas à faire assassiner les membres de son parti qui lui faisaient de l’ombre. Il n’est jamais possible qu’un chef d’État soit le tortionnaire honni de son peuple et reste au pouvoir. L’image que l’on nous a vendue de ces personnalités ressort de l’imaginaire hollywoodien.
Certes, vous avez raison, cette propagande est incohérente. Elle mêle des éléments d‘époques différentes. Par exemple, on nous a présenté les « Printemps arabes » comme des révolutions spontanées. Puis on nous a dit que les choses avaient mal tournées en Syrie donnant lieu à une guerre civile. Mais comme vous le notez, à ce moment là, il y avait déjà des dizaines de milliers de combattants étrangers sur place. Ce ne pouvait donc pas être une guerre civile.
Au demeurant, on a utilisé la même ficelle en Afghanistan, en Iraq, en Libye ou au Yémen. Il y aurait donc une épidémie de guerres civiles au Moyen-Orient élargi. Or ce sont des pays extrêmement différents les uns des autres ; des sociétés sans grand rapport entre elles.
Question : En l’occurrence, je pensais avant tout aux intellectuels de gauche, plutôt qu’aux « faiseurs d’opinion »… Ils font preuve d’une infinie naïveté, de manière tellement récurrente, que cela en devient suspect !
Thierry Meyssan : Les notions de « droite » et de « gauche » renvoient à la Guerre froide qui est terminée depuis un quart de siècle. Il n’y a pas aujourd’hui d’intellectuels de gauche ou de droite, pas plus qu’il n’y a de peuple de gauche ou de droite.
Ce que nous constatons, c’est qu’il se crée une solidarité de classe entre les quelques intellectuels qui ont été approuvés par les médias. Ils ne cherchent donc plus à comprendre le monde, mais à défendre leurs intérêts communs avec leurs employeurs"....
Lire l'article complet, sur la méthode mise en oeuvre dans Sous nos yeux (dernier ouvrage en date de T. M.) ici.
De la pluie et du beau temps, Israël Shamir fait des suggestions aux Gilets jaunes, pour articuler les drevendicqations socio-économiques avec une diplomatie révolutionnaire: "L’énergie verte et chère offre un avantage supplémentaire: pas besoin d’en acheter à la Russie, le grand ennemi des Maîtres. Le gaz et l’essence russes sont meilleur marché et plus faciles à livrer, mais qui se soucie du prix? Et vous les consommateurs, vous allez continuer à vous taire? Mais qui s’en soucie des consommateurs? Certainement pas les organisateurs de la nouvelle croisade. Ils offrent deux options chères: du gaz naturel US ou de l’énergie verte. Les Européens vont payer"... "Pour éviter le charbon, (et empêcher les mineurs de gagner leur pain), et le pétrole (qui permettrait à la Russie d’en vendre) ils sont prêts à jeter toujours plus d’argent par les fenêtres."
Publié le 25/01/2019
Isabelle Voltaire, professeur de mathématiques à la retraite, fut, de son temps, membre de la commission paritaire du rectorat de Créteil. Cette commission composée à égalité de membres de l’administration (rectorat) et d’élus du personnel sur listes syndicales ayant pour rôle de régler les questions de promotion et éventuellement de discipline des enseignants. Athée, laïque, républicaine et de gauche, Isabelle Voltaire était présente aux côtés de Farida Belghoul pour la soutenir. Elle donne ici son point de vue sur la tenue du conseil de discipline convoqué par le rectorat de Versailles, mardi 15 janvier 2019, à l’encontre de Farida Belghoul.
Lire la suite ici . L'éduc nat s'enfonce dans la négation de la décrépitude morale qu'elle veut absolument propager...
Tu ne découvriras pas la nudité de ton père et de ta mère,
Tu ne découvriras pas la nudité de ta sœur, ni d’aucun de tes parents.
Lévitique, 18, 7-9
On sait – on devrait savoir – que c’est dans ces termes que la tradition énonce l’interdiction de l’inceste.
On sait – on devrait savoir – que Freud, héritier de cette tradition, explique que le tabou de l’inceste est le fondement de la loi du Père, et l’entrée de l’enfant dans la civilisation humaine.
Castus : séparé (d’où : chaste) éduqué, qui se conforme aux règles ou aux rites,
Incestus : celui qui n’est pas séparé, qui ne connaît pas la différence entre dedans et dehors, entre soi et le reste du monde, et qui donc ne peut comprendre l’idée de loi.
L’inceste est la négation de deux plans : la règle et le manque.
Vous étiez huit enseignants, contre onze personnels administratifs ; trois de vos camarades ont donc pris la responsabilité du forfait.
Vous n’aviez pas étudié le dossier traité ce jour.