L'attrape-nigaud Macron : un pur verbiage hypnotique

Publié le 30/03/2017

  • L'attrape-nigaud Macron : un pur verbiage hypnotique

Par Sébastien Renault

Emmanuel Macron, le nouveau caméléon « messianique » français de l’imposture systémique, se présente lui-même comme incarnant les deux pôles spectaculaires du libéralisme institutionnel : économique et sociétal. Le premier, par soumission à la logique effrénée du marché planétaire post-humain, mais sous couvert  d’ « ouverture des marchés » pour tous ; le second, par allégeance à la logique libertaire du « moi absolu » pulsionnel et apathiquement dépravé, mais sous couvert d’ « émancipation des individus ».

Passé d’inspecteur des finances à banquier d’affaires internationaliste par l’entremise de Jacques Attali et de ses amis Rothschild, le candidat Macron incarne également l’alliance achevée du pouvoir politique et bancaire. Présenté par ses alliés médiatiques comme le dernier grand espoir français pour un « avenir européen » fondé sur un marché commun, une éthique commune (i.e. babélienne, cf. la Genèse 11, 1-9), une monnaie unique et un engagement commun (mondialiste) envers les valeurs (maçonniques) fondamentales du continent, Macron fonctionne encore comme un parfait automate à la solde de l’euro-atlantisme. Ce pourquoi il se rallie sans ciller à l’ordre du jour merkélien en matière de réfugiés, d’OTAN, d’ONU et des soi-disant « droits humains » (essentiellement pelviens) que cette dernière érige en idoles absolues. Ainsi Macron, le sophiste « messianique » français du fédéralisme européen obligatoire, appelle-t-il de tous ses vœux à la consolidation de l’Union européenne. Lors d’un rassemblement d’ « En Marche ! » (« le mouvement de l’espérance », dixit Macron lui-même, c’est-à-dire de cette « espérance » dont se gargarisait déjà un autre produit fictif de l’oligarchie mondialiste en la personne de Barak Obama dès 2004[1]) qui se tenait au Zénith de Lille le 14 janvier dernier, il déclarait :

« L’Europe c’est nous, Bruxelles c’est nous, c’est nous qui l’avons voulu* [sic]. Et nous avons besoin de l’Europe parce que l’Europe nous rend plus grands… » 

Quoique qu’entièrement conçu, engendré et perfectionné par le système oligarchique financier, Macron n’est pourtant pas nécessairement perçu comme tel. Son populisme « centriste » (par opposition au populisme d’extrême-droite de Marine Le Pen) lui vaut en effet de faire illusion « en tête » de pseudo-sondages. Ses idées ont beau être totalement intégrées dans le système économique défaillant qu’il soutenait lorsqu’il était au gouvernement Hollande, l’ « Emmanu-el » factice de la course 2017 à l’Élysée peut immanquablement compter sur les louanges des grands médias de la parjure informationnelle systématique, ou encore sur celles des  jeunes (sensibles, sans doute, à ses dehors de beau gosse). Pareil engouement pro-Macro de pure surface spectaculaire représente une dernière vague de propagande systémique, en réalité programmée de longue date en coulisses et jouant sur l’utopisme d’une révolution culturelle « en marche », pour faire hypnotiquement croire à l’enrayement définitif de l’appareil politique bipolaire français et de ses satanées figures de proues—aussi vieillissantes que discréditées.

Le messianisme « macronite » relève donc de la plus stricte vacuité et imposture politico-médiatiques imaginables, le tout fonctionnant, comme à l’accoutumée, sur les principes fondamentaux de la captation hypnotique et de la manipulation subliminale des populations votantes.

L’impression hypnagogique, par exemple sur les cerveaux d’audiences télévisuelles déjà partiellement hébétées et programmées, est un processus de formatage subliminal bien connu et très couramment appliqué par tous les techniciens de la communication publicitaire : un consommateur potentiel reçoit et répond à certaines informations et instructions incitatrices, sans en être conscient. Le pouvoir de communication propagandiste de l’appareil médiatique massif repose sur les mêmes techniques de perception et de contrôle subliminaux des audiences : messages de propagande électoraliste véhiculés sous forme de mots clichés hameçons dissimulant la vacuité tant logique que sémantique du discours.

Ce qui est consciemment perçu peut être rationnellement évalué et critiqué, pour l’accepter ou le rejeter moyennant une procédure de triage intellectuel plus ou moins aguerri, en fonction de chaque individu. Au contraire, ce qui est programmé en nous hypnotiquement ne rencontre aucune espèce de résistance. Une telle information inconsciente est dès lors entreposée via notre cerveau dans notre inconscient et capable à plus ou moins long terme d’agir sur nos jugements et manières de penser, et, pourquoi pas, de modifier nos comportements.

C’est là le seul véritable ressort de « l’effet Macron ». La langue « macronite » fonctionne sur ce mode quasi subconscient : mots codés et sémantiquement pipés par leur usage hypnotique à l’intérieur d’un discours de pur verbiage rhétorique.

L’auteur de la vidéo suivante le démontre très bien, ce à partir de quelques-uns des propos fumistes proférés par Macron lui-même lors d’un récent débat télévisé :

https://www.youtube.com/watch?v=lEj3RjJ6dkE

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[1] Obamaétait devenu célèbre pour son slogan “The audacity of hope”  (« L’audace de l’espérance ») dès son discours d’ouverture à la convention nationale démocratique de 2004, discours délivré à l’appui du candidat présidentiel démocrate à l’époque, John Kerry. Ce slogan, platement démagogique, devint la base de son cri de ralliement électoral lors de sa propre campagne présidentielle quatre ans plus tard (en 2008), le non moins fameux : “Hope and Change!” (« Espérance et Changement ! »).

*Soulignage ajouté.