Publié le 07/10/2016
Acharnement judiciaire
Le Professeur Faurisson de nouveau poursuivi devant la XVIIème chambre du Palais de Justice de Paris pour délit d'opinion les 27 et 28 septembre 2016
On ne rendra jamais assez hommage à ce professeur d'université français qui, sans peur et sans reproche, souvent téméraire, brandit sa vie durant le flambeau de la justice, de l'honnêteté et de l'exactitude. Il est devenu à force de persévérance la figure de proue du révisionnisme - l'honneur de la pensée humaine - sur les traces de Paul Rassinier, à la suite de Galilée, de Martin Luther ou de Soljenitsyne, inspirant aujourd'hui probablement les Julian Assange ou les Richard Snowden.
Foin de modération dans le panégyrique. Rien n'est plus noble que de s'engager, hors de toute violence, pour ce que l'on croit juste et vrai. Robert Faurisson, insulté, humilié, agressé physiquement, ignoblement persécuté, est demeuré dans l'épreuve le personnage courtois que l'on connaît quand on prend la peine de chercher à le rencontrer. Patient au-delà du pensable avec ses contradicteurs, il ne s'est jamais dérobé devant un défi. Sa vie entière a été marquée par la correction, la recherche et la publication d'arguments probants permettant de comprendre une oeuvre ou un événement.
Adolescent durant l'occupation, ayant vécu la libération, l'épuration et les développements ultérieurs, il a cherché à mieux appréhender l'histoire et la réalité de son époque, revenant parfois sur des convictions apparaissant comme infondées. Un film fut réalisé en 2011 par l'historien Paul-Eric Blanrue portant ce simple titre « Un homme »,impressionnant survol d'une existence vouée à l'université au sens noble du terme.
Robert Faurisson était parfaitement conscient des risques qu'il courait en s'engageant dans l'aventure du révisionnisme. Il lui semblait le devoir à sa dignité d'homme. Il ne voyait pas d'alternative honnête quoiqu'il en coutât à sa tranquillité familiale ou professionnelle. Soudain le bon droit, le simple Droit, l'équité s'éloignèrent de lui. Brillant universitaire, reconnu par ses pairs, il devint en peu de temps le mouton noir, objet de tous les dénigrements, menacé de mort, uniquement pour vouloir s'en tenir aux faits, pour s'attaquer aux tabous corsetant une société soumise aux hallucinations morbides d'un petit groupe humain. Il demeura toujours ouvert au débat. Bien que la justice ait reconnu à l'issue d'un procès mémorable en 1983 que personne ne pouvait le convaincre de mensonge ou l'accuser de légèreté il fut condamné pour… outrage à mémoires !
Il fut sans cesse accablé de procès, d'amendes et de perquisitions abusives. Il ne fut cependant pas emprisonné, à l'inverse des révisionnistes allemands, autrichiens, suisses et de Vincent Reynouard. S'il s'exprimait dans un congrès international (à Téhéran en 2006) le président de la République lui-même, Jacques Chirac, mettait aussitôt la justice en branle ! Malgré tout, épuisé par des dizaines d'années d'engagement pour la vérité historique et la liberté de recherche, il reste attentif d'heure en heure au devenir de la pensée libre et à la dénonciation du mensonge et de l'hypocrisie. Et au souci, en prof jusqu'au bout des ongles, du respect de la langue française.
Impavide, et intellectuellement infatigable en dépit du grand âge, il ne renonce jamais et la levée espérée de la mystification du XXème siècle (Butz) lui devra une fière chandelle !
Se verra-t-il de son vivant « réhabilité », rétabli officiellement dans son honneur ? Nous le lui souhaitons. Gageons cependant que lorsque sonnera l'heure du départ il pourra de toute façon penser « mission accomplie ». Nous lui devons reconnaissance d'avoir mené sa vie selon l'impératif catégorique de Kant (en substance) : « Agis de sorte que chacun de tes gestes puisse être élevé au rang de maxime universelle » et fidèle à la pensée de Gandhi « L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ».
Jacques Vecker « Libre expression » Château de Vaugran 30480 St Paul la Coste 5 octobre 2016