Eric Zemmour, Robert Faurisson et la révision générale de la Shoah-doxa

Publié le 24/06/2016

  • Eric Zemmour, Robert Faurisson et la révision générale de la Shoah-doxa

Dans son livre Le Suicide français, Zemmour faisait faire un bond en avant à la révision de la shoah-doxa: motif caché de sa répudiation générale par les médias ces derniers temps. Il continue vaillamment à enfoncer le clou. Il joue un rôle indéniable dans le retour à la santé mentale de tous, (voir la Lettre ouverte de Maria Poumier ci-dessous). Au même moment Robert Faurisson fait face à un nième procès, pour des propos tenus il y a dix ans, en anglais, à Téhéran, supposés "diffamer l'Etat d'israël et le sionisme!!!!", tandis que Vincent Reynouard est passible d'extradition, pour se faire embastiller <https://youtu.be/o66ZwSzBJog>, Dieudonné d'un séjour en prison (https://youtu.be/3Czga2vf04M), et que des orages éclatent partout.... Rapide tour d'horizon sur le champ de bataille français, mais aussi mondial, avec le film Denial, qui devrait être bientôt interdit, si l'on en juge par la bande annonce :

1. Eric Zemmour est monté en première ligne énoncer quelques vérités bien senties à sa communauté!
http://www.slate.fr/story/119925/zemmour-kippa-precheur-petainiste 
Sa prestation s’inscrit dans la grande révolution qui secoue la France juive: la reprise en main de la judaïté serfatti par le monde sépharade après la dictature sans partage imposée par les askhénazes depuis la guerre...
Pourtant, et notamment depuis l’immigration des sépharades algériens, francisés par la grâce de Crémieux un siècle plus tôt, la communauté “française” est à 75 % sépharade!
Aujourd’hui où Joël Merghi tient le consistoire et Kalifat le CRIF, les Askhénazes déjà très largement minoritaires, mais toujours aussi méprisants vis à vis des sépharades, font grise mine...
Dans ce contexte des plus délétères, Zemmour  va énoncer plus ou moins adroitement quelques évidences pas bonnes à dire à sa communauté...
 Et il faut lui reconnaître un certain courage pour dénoncer de la sorte, en pleine synagogue, les exactions juives (forcément askhénazes à l’époque) qui ont conduit aux lois de Vichy...
 Ce qui ne fait pas du tout – forcément - l’affaire de Claude Askolovitch qui signe l’article. 
Grâce à Zemmour, la guerre fratricide judéo-judaïque millénaire, un temps cachée en Europe grâce à la shoah mais qui fait déjà rage en Israël, est remise à l’ordre du jour!

C'est à la prestigieuse grande synagogue que l'on a pu entendre le polémiste reprendre sa défense de Vichy. Explication de texte.

À la grande synagogue de la Victoire, cœur majestueux du judaïsme français, un homme est venu dénoncer la «formidable puissance juive» dans la France d’avant-guerre, et refuser qu’on use de «sentimentalisme» à propos de Vichy ou de l’extermination des Juifs. C’était le 1er juin dernier. Gilles Bernheim, ancien grand-rabbin de France, débattait des juifs français avec le journaliste Éric Zemmour. Zemmour vraiment? L’Institution cédait à une tentation: que le théoricien à succès du néo-nationalisme français, dénonciateur du grand remplacement, chantre éploré d’un pays rongé par l’immigration, figure de proue du lepenisme culturel, fut un juif, paroissien de la synagogue voisine de la rue Saint Lazare, il fallait bien regarder? Ils ont vu.

Aujourd’hui, les administrateurs de la Victoire ont décidé de ne pas diffuser le film intégral de la conférence, tétanisés par un scandale qui monte. Recensant le débat, le site juif Actu J parle de propos «donnant la nausée» et décrit une réhabilitation du pétainisme par le polémiste. C’est encore plus ennuyeux que ça.

On peut en juger. La fin de la conférence est sur le web. Interpellé par Bernheim, Zemmour y défend une des thèses de son livre: l’influence salvatrice du régime de Vichy –l’État Français, dirigé par le Maréchal Pétain, auquel les Allemands concédèrent une souveraineté théorique après 1940– sur le destin des juifs français. Ce serait grâce à Vichy, son existence même et sa pratique, que les «israelites» français (Zemmour affectionne ce vocabulaire daté) eurent la vie sauve, tandis que les juifs étrangers, majoritairement immigrés de l’Est, les «ashkenazes» (Zemmour use avec une obsession quasi-raciale de ce terme) étaient livrés à la déportation.

Une pratique de realpolitique nationale et cynique, que Zemmour, au fil de ses propos, ne désapprouve en rien. Il admet que les lois raciales de Vichy étaient antisémites: l’abrogation du décret Crémieux, dénationalisant les juifs d’Algérie, ne visait-elle pas sa propre famille! Mais ces lois n’étaient pas exterminationnistes, et, ajoute-t-il, elles pouvaient se comprendre, tant il existait dans le peuple français une rancœur envers les juifs à la veille de la guerre.

Un antisémitisme acceptable?

 

Posons ceci. Zemmour brandit des banalités. L’effet retard de la zone non-occupée –lieu du pouvoir fantoche de Pétain– sur le destin des juifs est une réalité physique que toute famille juive passant la ligne de démarcation, entre 1940 et 1942, connaissait. De même, l’introduction de la xénophobie dans l’antisémitisme pétainiste. De même, la différence entre l’antisémitisme d’État vichyssois, qui prétendait libérer la société Française de ses juifs, présumés irréductibles à l’intérêt national, et la rage de Hitler et de ses émules. Être chassé de la Nation n’est pas être gazé, enfin! C’était pour autant un préambule. Hitler, avant d’en venir à l’extermination, avait commencé par priver les juifs de leurs droits de citoyen, comme Pétain après lui… Mais ensuite?

 

Et les juifs français etaient les premiers à se plaindre des problèmes que causaient les juifs ashkenazes

Éric Zemmour

Cette dispute est inconfortable par l’idée qu’elle induit. Si l’antisémitisme peut s’arrêter avant les chambres à gaz, devient-il une option acceptable? Si un statut discriminatoire n’est pas un assassinat, fait-il partie de l’arsenal tolérable d’un État? Il n’est pas inintéressant que ce soit Éric Zemmour, ce soir-là coiffé d’une kippa, invité à prêcher à la Victoire, prophête juif et plus seulement national, qui le suggère. Il est tragique que sa vigueur anti-immigrés lui ait valu, un instant, l’intérêt d’une synagogue, avant qu’elle ne soit horrifiée. Il faut reprendre son texte. L’usage qu’il fait des banalités qu’il assène est fascinant. L’homme est d’une impavidité de faussaire et d’une habileté de contrebandier. Son discours glisse d’une observation supposée objective de la situation de 1940 à l’instillation de ses convictions profondes. Il évoque ainsi les prémisses des lois anti-juives de Pétain.

«À l’époque, on estime que les juifs ont pris trop de pouvoir, qu’ils ont trop trop de puissance, qu’ils dominent excessivement l’économie, les medias, la culture françaie comme d’ailleurs en Allemagne et en Europe. Et d’ailleurs c’est en partie vrai (…). Il y avait des Français qui trouvaient que les juifs se comportaient avec une arrogance de colonisateur. Et arrive encore l’immigration des juifs d’Europe de l’est et de l’Allemagne. La France est le pays qui a reçu le plus de réfugiés. Et c’est la France qui a subi le plus de conséquences. Les medecins français se plaignaient que les medecins juifs leur volent leur clientèle. Il y avait des concurrences terribles. il y avait des trafics. Il y avait l’affaire Stavisky. Tout ça n’a pas été inventé par les antisémites. Et les juifs français etaient les premiers à se plaindre des problèmes que causaient les juifs ashkenazes.»

Tout est dans une phrase: «Et d’ailleurs c’est en partie vrai»… Vrai donc qu’en 1940, les juifs sont des colonisateurs? Arrogants? Voleurs de pratiques? Tenant les medias? Si c’est«en partie vrai», Zemmour est «en partie» fasciste. Il défend «en partie» ce que les feuilles antisémites assenaient, avant la guerre et et après la défaite. En partie seulement. Il est «en partie», compréhensif pour les raisons de ceux qui hurlèrent au massacre. En partie chez Brasillach? À l’Action française dont le nationalisme intégral l’a inspiré?

La falsification de l'histoire

Ce n’est pas faire injure à un homme que de dire d’où il parle. Zemmour est de l’extrême droite française –pas simplement celle d’aujourd’hui, quelle dégénérescence, mais l’authentique, celle d’avant quarante, dont il est l’interprète et l’avocat. Quand il dit, «on estime que les juifs ont pris trop de pouvoir», il est imprécis. «On» n’est pas la France.«On» est le fascisme de l’époque, et cette histoire de puissance juive n’était pas une opinion banale: c’était l’opinion des fascistes. Cela faisait un peu de monde, mais pas du joli. «On» est l’extrême droite qui contestait à Léon Blum, en 1936, le droit d’être Président du Conseil.

«Pour la première fois, ce vieux pays gallo-romain sera gouverné par un juif, avait lancé en séance le député Xavier Vallat. Pour gouverner cette nation paysanne qu’est la France, il vaut mieux avoir quelqu’un dont les origines, si modestes soient-elles, se perdent dans les entrailles de notre sol, qu’un talmudiste subtil.»

Vallat, sous Vichy, serait un commissaire général aux Questions juives tenant del’antisémitisme national, infiniement moins vulgaire que le teuton… Quant à Blum, normalien, conseiller d’État, admirateur de Barrès, plus que français puisqu’alsacien de souche, il n’avait rien à voir avec les débarqués d’Allemagne ou de Roumanie qui auraient créé l’antisémtisme, mais ne le subissait pas moins.

C’est la grande falsification de Zemmour. Laisser supposer que seuls les «ashkenazes» et la detestation qu’ils inspiraient faisaient naître un antisémitisme dont la véritable France aurait été immune sans cette immigration-agression. Las… L’antisémitisme pouvait aussi se passer de métèques. Entre l’affaire Dreyfus, la haine de Blum et Vichy, c’était entre nous, Français, que se jouait une méchante partie. Charles Maurras, idéologue de l’antisémitisme d’État, qui pourfendait les «États confédérés» hostiles à la Nation, ragera, condamné à la Libération: «C’est la revanche de Dreyfus»… C’est cette partie de la France qui prit le pouvoir en 1940. Ce sont les héritiers de cette France qui entendent Zemmour avec ravissement –les autres sont des dupes.

Il faudrait lire les témoignages des français libres de 1940 qui sont pour la plupart très remontés contre les juifs, très remontés contre l’influence juive qu’ils estiment néfaste et qui a préparé la défaite

Éric Zemmour

Cette falsification n’est pas sans but. Zemmour, qui entretient méthodiquement l’hostilité contre les arabos-musulmans dans la France conrtetemporaine, puisque l’immigration nous détruirait, valide en passant par Vichy la «préférence nationale» qu’il appelle de ses vœux. Il le dit, à La Victoire. Au fond, il faut minimiser ce que Pétain faisait aux juifs -simplement des lois d’exceptions, simplement des dénaturalisations- puisqu’il faudra en venir là pour nos « États confédérés », bistres et mahométans. Zemmour n’est pas un juif timide. Il offre la diginité de son être à sa violence contemporaine. C’est presque admirable.

 

Ici Londres

Il y a toujours eu des enamourés de leurs persécuteurs, des bons nègres, des oncles Tom. Parfois, ce sont des personnages littéraires. Zemmour m’a toujours fait penser à Silbermann, héros d’un roman triste et ambigu du futur académicien Jacques de Lacretelle: un petit juif immigré rêvant de devenir un grand français avant d’être défait par l’antisémitisme. Au moins Silbermann n’était pas un salaud. Il ne demandait la mise à l’index de personne. De même, on a connu de braves juifs communistes qui faisaient mine de croire aux procès des blouses blanches (des médecins juifs accusés d’avoir voulu tuer Staline) et niaient l’antisémitisme de l’Est, puisque la cause valait cela. Zemmour-Stal, Zemmour-Silbermann, Zemmour fasciste (seulement en partie) qui aimerait que notre fascisme n’ait pas tant fait de mal, qui s’arrange bien de Vichy, puisqu’un nationalisme est sa cause sacrée. Il en rajoute alors, diffamant au passage ce que la France a connu de meilleur.

Pour Zemmour, l’antisémitisme provoqué par «l’influence juive» était si courant, si normal, que même le gaullisme le véhiculait. Comment, alors, en vouloir à Pétain? «Il faudrait lire les témoignages des français libres de 1940 qui sont pour la plupart très remontés contre les juifs, très remontés contre l’influence juive qu’ils estiment néfaste et qui a préparé la défaite.» Textuellement, à la Victoire. Les Français libres. Évidemment, quelle saloperie! Ni les pêcheurs de  l’Ile de Sein, ni Leclerc, ni Koenig, compagnon d’arme de la Légion juive de Palestine dans le désert de Lybie, ne méritent cela. Il y avait chez de Gaulle des radicaux et des socialistes, des maurrassiens qui abandonnaient les violences de leur maître en entrant en résistance, il y avait des juifs et des antisémites, qui cessèrent de l’être dans le combat commun…

C’est à Londres, justement, que se purgeaient les insanités d’avant-guerre. Mais Zemmour n’aime pas Londres –et se le réinvente. Il fut un homme, qui correspond à la généralisation du polémiste. Il s’appelait Pierre Tissier, conseiller d’État et héros, entré antisémite chez De Gaulle, et s’indignait devant le général de l’arrivée à Londres de Georges Boris, juif et proche de Léon Blum. De Gaulle l’envoya bouler. Tissier, en pleine résistance, prônait pour la France libéréée un statut des juifs un peu soft. Il était le seul. Il n’était pas «la plupart des gaullistes», mais certainement le gaulliste auquel Zemmour, dans son étrangeté, doit trouver du charme.

«Auschwitz et tout ça»

On notera que Zemmour prophétise et manipule l’histoire à gros traits pâteux, et que cet homme est un satané imprécis. Quelques exemples, tous venus de sa péroraison à la Victoire.

 

Zemmour assimile Stavisky, bourgeois et fils de dentiste, dont les escroqueries démontrèrent la corruption de la République radicale, aux immigrés des années 1930? Le bel Alexandre, qui ignorait caftan et papillottes, l’aurait bien mal pris!

Zemmour dit, à quelques minutes de distance, qu’on ignorait tout du sort funeste des juifs déportés, mais que Pierre Laval, président du Conseil de Pétain, dès que furent connus les massacres à «Auschwitz et tout ça» (sic) refusa de participer à d’autres déportations. Las. Cet humanisme est une ritournelle hypothétique. Laval faisait de la politique avec les convois…

Zemmour est un cuistre avec un agenda, qui, hélas, exerce en des lieux estimables

Zemmour dit qu’avant la conférence de Wannsee (il prononce curieusement «wannsi», à l’anglaise) et «la Shoah, etc.»  (re-sic), il n’y avait pas de massacre spécifique des juifs de la part de l’Allemagne nazie, il suffirait de lire Malaparte. Imbécile. Pardon. On peut aussi relire les témoignages sur la Shoah par ballesLe Livre noir de Ehrenbourg et Grossmann, se souvenir de Babi Yar où furent fusillés les juifs de Kiev, et de Panerai où furent éradiqués de ceux de Vilno.

À l'ère des clowns

Zemmour n’est pas très intéressé par la vérité des morts. Il dit que 100% des juifs hollandais furent tués pendant la guerre, puiqu’ils n’avaient pas de Vichy pour les protéger. Non, 20% survécurent. Dont la famille de ma mère. C’est un peu plus qu’un détail. Il y a juste un moment où la promenade spécieuse dans les cadavres devient désobligeante.

Il suffit. Avant même d’être un révisionniste, Zemmour est un cuistre. Il en est d’autres? Mais Zemmour est un cuistre avec un agenda, qui, hélas, exerce en des lieux estimables. Il faudrait passer une existence à réfuter mot par mot les tricheries de Zemmour, en extraire le sens. Ce serait avilissant. Il n’en vaut pas la peine. Il n’est que le tricheur d’un méchant moment.

En d’autres temps, une synagogue de bon ton n’aurait pas invité un juif tenant le discours des antisémites. En d’autres temps, des républicains de bonne tenue auraient jugé indigne de considérer cet homme. En d’autres temps, il se serait trouvé quelqu’un pour lui demander raison, parce que l’idée de la France n’est pas une plaisanterie. Nous sommes à l’ère des clowns. Il en est un, qui a grimacé à la Victoire, où psalmodiaient jadis les anciens combattants, où résonne toujours la prière à la République. 

Claude Askolovitch

2. 

http://www.i24news.tv/fr/actu/international/europe/117528-160621-conference-sur-l-holocauste-a-teheran-faurisson-juge-pour-diffamation-raciale

Conférence sur l'Holocauste à Téhéran: Faurisson jugé pour "diffamation
raciale"
Par i24news - AFP 
Publié: 21/06/2016 - 21:40

Un mois ferme et 3.000 euros d'amende ont été requis mardi à l'encontre du
négationniste Robert Faurisson, jugé à Paris pour "diffamation raciale" pour
des propos niant l'existence des chambres à gaz nazies lors d'une conférence
à Téhéran en 2006.
    Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 27 septembre.
    L'ex-professeur avait participé les 11 et 12 décembre 2006 à Téhéran à
une conférence mettant en cause la réalité de l'Holocauste, qui avait
suscité une condamnation quasi-unanime dans le monde.
    Parmi les propos visés, Robert Faurisson avait déclaré: "Le président
Ahmadinejad (alors à la tête de la république islamique d'Iran, ndlr) a eu
le mot juste, le prétendu +Holocauste+ des juifs est un mythe, c'est-à-dire
une croyance entretenue par la crédulité ou l'ignorance".
    "Les prétendues chambres à gaz hitlériennes et le prétendu génocide des
juifs forment un seul et même mensonge historique, qui a permis une
gigantesque escroquerie politico-financière dont les principaux
bénéficiaires sont l'Etat d'Israël et le sionisme international et les
principales victimes sont le peuple allemand (...) et le peuple palestinien
tout entier", avait-il ajouté.
    Si les propos tenus à l'étranger ne peuvent être poursuivis en France,
tel n'est pas le cas lorsqu'ils sont repris sur internet comme cela a été le
cas, selon l'accusation.
    Trois plaintes ont été déposées contre Faurisson. Deux d'entre elles,
dont l'une du garde des Sceaux de l'époque Pascal Clément, portent sur la
"contestation de crime contre l'Humanité". La troisième de la Licra vise la
"diffamation raciale".
    Saisi en début d'audience de nullités de procédure, le tribunal a
reporté sa décision sur la conformité des premières plaintes au 27
septembre, concentrant l'audience sur celle de la Licra.
    A l'audience, Robert Faurisson, 87 ans, a pendant plusieurs heures
exposé une nouvelle fois ses théories révisionnistes qui lui ont déjà valu
des condamnations en se servant du tribunal comme d'une tribune.
    Pour la représentante du parquet, qui estime la diffamation constituée,
comme pour la partie civile, il ne fait aucun doute que lorsque Faurisson
parle d'Israël et du sionisme international, il évoque la communauté juive.
    "Nous sommes face à une diffamation proférée par haine du juif", a
dénoncé Me Christian Charrière-Bournazel pour la Licra.
    Mais pour l'avocat de Faurisson, Me Daniel Viguier, il est abusif de
tirer cette conclusion: "Tous les habitants d'Israël ne sont pas juifs et il
y a des sionistes chez les chrétiens", a-t-il avancé.
    L'avocat a par ailleurs contesté que le texte de son client diffusé sur
internet soit la retranscription de son discours de Téhéran qui, dit-il, n'a
duré que 10 minutes et a été prononcé en anglais.
 
Voir les commentaires de l'avocat Damien Viguier sur ce procès ici: http://www.egaliteetreconciliation.fr/Encore-un-proces-fait-a-Robert-Faurisson-40042.html
 
3.

Denial est un film dramatique anglo-américain réalisé par Mick Jackson. Le film retrace la bataille judiciaire qui a vu s’affronter David Irving et Deborah E. Lipstadt du 11 janvier au 11 avril 2000.

Présumons, au vu du fait que le film s’appuie sur l’ouvrage de Deborah E. Lipstadt, History on Trial : My Day in Court with a Holocaust Denier, que la morale sera sauve et que le fond ne s’éloignera pas – ironie – des conclusions officielles du tribunal, à savoir le déboutement de David Irving et sa qualification en tant qu’« apologiste d’Hitler et du Troisième Reich, antisémite, raciste, falsificateur de l’histoire et négationniste ». Ce qui entraînera notamment sa ruine et son incarcération quelques années plus tard...