L'échangisme ou la sous-humanité libertine

Publié le 12/01/2016

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L’ÉCHANGISME OU LA SOUS-HUMANITÉ LIBERTINE : « COQUINERIES » DE LA HONTE CONSOMMÉE

Par Sébastien Renault

 

« Confondre la luxure propre à l’homme, et le désir qui rapproche les sexes, autant  donner le même nom à la tumeur et à l’organe qu’elle dévore, dont il arrive que sa difformité reproduise effroyablement l’aspect. »

 

(Georges Bernanos dans Journal d’un curé de campagne)

 

 

De la révolution sexuelle officiellement initiée il y a une cinquantaine d’années à l’actualisation vastement ingénieurisée du Nouvel Ordre Sexuel Mondial, l’humanité « civilisée » subit un véritable lavage de cerveau socio-cultuel par le moyen fétichisé de l’obnubilation poly-érotique à la fois transgressive et normalisée. L’un des plus fervents crédos de notre fin de civilisation peut en effet se récapituler comme suit : le plus de sexe possible avec le plus de personnes possibles et de toutes les manières possibles, cela est « sain », cela est « normal », cela est « naturel » ! Que ce soit avec un ou plusieurs « partenaires sexuels » (comme on dit aujourd’hui des plus naturellement), les « vertus » du sexe polymorphique décomplexé ont pratiquement achevé d’en finir avec ce qu’il reste encore de nos jours d’influence sociale aux valeurs1 de la chasteté, de la continence, et de la fidélité maritale (d’autant plus digne et endurante que celle-ci aura été fécondée par l’absence d’expérimentation sexuelle prémaritale, ou fornication, dans le cadre préparatoire de l’engagement des futurs époux). C’est que la nouvelle éthique sexuelle-libertaire illuministe dictée par le Nouvel Ordre Sexuel Mondial ne saurait s’encombrer de considérations morales universelles et religieuses. Son ordre du jour maçonnique est à la quête naturaliste (sous couvert de « santé ») et « moralement neutre » de la satisfaction sensuelle sans entraves (sous couvert de « liberté »). Qui ne voudrait pas plus de sexe—et, pour être plus exact et plus croustillant, plus de sexe désinhibé ? Ainsi murmure à l’oreille de nos consciences spirituellement lobotomisées la doxa érotico-libertine obsessionnelle de notre troisième millénaire occidental complètement déboussolé. Le décuplement décomplexé des relations et expériences sexuelles polymorphiques ne serait pas seulement « bon pour la santé »—comme exutoire au stress intense de la vie active moderne, comme régulateur cardiovasculaire, ou encore comme remède au manque de sommeil ! Il serait encore et surtout le « Graal » extatique ou « Ciel » de substitution de l’homme contemporain resté « mystique » jusque dans la perspective areligieuse de son hédonisme absolutisé. Ainsi encore sommes-nous globalement peu ou prou initiés à ce culte sensualiste néo-païen culturellement normalisée et à son paradigme explicitement post-moral de polarisation sur l’entre-jambe et l’entre-fesses trans-genré (« l’amour » et les « relations », i.e. « le sexe »  pour tous).

Passons au sujet du jour, à savoir l’échangisme poly-amoureux, ou la trouvaille des relations consensuelles « ouvertes » entre plusieurs « couples ». Les lecteurs pourront se reporter aux liens attachés ci-dessous vers deux documentaires circulant sur internet et présentant en toute simplicité le quotidien de couples dits « libertins » (petit avertissement au passage, ces reportages sont à mourir de honte, à la fois suffocant et souillant de sentimentalisme arriéré ; je n’en suggère ici l’analyse que dans l’intention de renforcer encore et toujours la prise de conscience). La claire dénonciation de ce désordre orgiastique plus qu’atterrant s’inscrit de façon pertinente aussi bien dans le cadre du combat trans-dénominationnel pour la défense de la loi naturelle que dans celui de l’exhortation religieuse traditionnelle2 à la fidélité conjugale.  

Selon l’économie occidentale aussi aberrante que banalisée des rapports sexuels occasionnels polymorphiques, « l’ennui sexuel » en milieux monogames serait l’une des causes principales du phénomène croissant de l’infidélité conjugale. Pour y remédier, de plus en plus de couples se découvrant un appétit partagé pour les aventures sexuelles de nature orgiastiques se tourneraient vers la pratique de plus en plus répandue du libertinage échangiste, de manière informelle ou par l’entremise de réseaux et clubs libertins hautement organisés—le développement de ces réseaux et leur facilité d’accès tenant évidemment aux possibilités démultipliées de recherches et de connexions quasi-instantanées qu’offrent internet.

La philosophie de ce libertinage en couples consentants se présente par leurs bouches intarissables en termes à la fois de légitimation ludique (« on fait ça avant tout pour s’amuser ») et de neutralité morale imaginaire (« il n’y a pas ici d’infidélité, tout ça est autorisé et consenti »). En effet les justifications funambulesques ne manquent pas ! Les adeptes de l’échangisme libertin y voient un moyen comme les autres de « relancer leur vie sexuelle » en « retrouvant l’érotisme »3 ; de renforcer leur sens de la « fidélité » (cela paraît certes évident !) ; de redécouvrir leur identité profonde de « couple » (par l’entremise des profondeurs privées d’un autre « couple », ce qui est somme toute très logique, on ne peut plus salubre, et de toute évidence irréprochable). Ainsi l’ « honnêteté », la « communication », l’ « ouverture », le « partage » seraient les pierres angulaires de ces escapades orgiastiques innocentes pour « couples » en mal de sensations fortes.

Prétendument « sûrs » de leur relation conjugale, nos cochonnets de service affirment trouver la transition vers l’échangisme libertin « naturelle » et « saine ». L’échangisme entre couples « libertins » permettrait aux gens de vivre ouvertement leurs « fantasmes sexuels »4 dans un environnement « sans culpabilité » où le « dialogue prévaut ». N’est-ce pas là, en vérité, tout l’enjeu (comme tel inavoué) de cette comédie de l’indignité refoulée ? Ce qu’il faut en effet bien comprendre et quelque peu analyser ici, c’est le degré surréel d’auto-validation rationalisée auquel ces férus d’escapades échangistes infamantes sont capables de s’élever en toute tranquillité d’esprit. On croit en effet rêver (ou plutôt cauchemarder !), tant il leur faut avoir intériorisé, au point de finir par complètement l’occulter, leur atterrante déchéance morale et capacité naturelle à en éprouver de la honte—aussi bien implicite que conscientisée. Ayant enfoui et graduellement annihilé en eux-mêmes le mécanisme salutaire de la honte (un effet universel de la loi naturelle), ces pauvres bougres de « coquins » déshonorants sont désormais capables de faire « peau neuve » en induisant en eux-mêmes une pseudo-conscience « morale » de substitution fondée à la fois sur l’inversion, la validation, et l’indulgence fallacieuse.

Dans la conjoncture d’effroyable déclin et de relativisme moral qui est la nôtre aujourd’hui, rien ne saurait être plus aisé que de valider ainsi, au moins à ses propres yeux, sa propre déchéance. Par le fait même de s’avilir à deux en vue d’assouvir avec d’autres duos un projet commun de satisfaction mutuelle de leurs fantasmes sexuels les plus orduriers, les « couples » libertins ne sont en réalité plus des couples au sens réel (ontologique) du terme. En effet la pratique du libertinage échangiste par un couple de gens mariés induit de facto, par définition, la dénaturation même de leur mariage (malgré tous les efforts qu’ils pourront bien dépensés en excuses abracadabrantes, comme en témoignent les documentaires ci-joints). De même que les hommes et les femmes non-mariés qui, pratiquant la fornication, ne s’unissent pas ni ne le peuvent jamais au sens réel du terme5, quand bien même ils copulent bel et bien ; ainsi les paires libertines, en couchant avec d’autres duos (ou trios, ou quatuors, ou…), ne s’unissent pas ni ne le peuvent jamais au sens réel du terme6. Ils ne peuvent que se dissiper en désirs enflammés et honteusement consommés dans des orgies d’amants en « couples » mutuellement dénaturés.

L’aveuglement de gens pareils est donc une chose. Rien ne pourra certes les empêcher de se mentir à eux-mêmes pour continuer, l’esprit illusoirement libre, de se traîner joyeusement dans la boue de leurs « coquineries » ordurières polymorphiques. Cependant, leur disgrâce aujourd’hui banalisée fournit une pièce à conviction supplémentaire7et l’occasion pour nous d’aviver plus avant notre prise de conscience. La tâche qui nous incombe et le combat qui est le nôtre, plus que jamais, est bel et bien celui de la défense intègre et intégrale de la loi naturelle face à la supercherie luciférienne du Nouveau Désordre Sexuel Mondial ! Soyons-en clairement assurés, il en va non seulement du salut de nos enfants et de la civilisation, mais également de notre propre salut—avis à tous les adeptes du désengagement bienpensant (en particulier à ceux qui continuent de désavouer le radicalisme salutaire de Farida Belhoul à travers l'action prophétique de la JRE et de la FAPEC). 

Liens vers ces deux abjects documentaires :

https://www.youtube.com/watch?v=i9Os2Lwj1nk

https://www.youtube.com/watch?v=9O_K2NnWk_M

Notes

1 Qui elles, plus que des « valeurs », sont de réelles vertus !

2 Selon l’enseignement catholique et musulman non-altéré.

3 Cf. ce torchon : http://madame.lefigaro.fr/societe/quand-ladultere-renforce-couple-290414-852160

4 Comme si la chose (avoir des « fantasmes sexuels ») était moralement neutre, normale et parfaitement saine.

5 Encore une fois, ontologiquement parlant, c’est impossible !

6 L’occasion de faire remarquer ici que cette analyse, en toute logique, s’applique évidemment au cas des « couples » homosexuels, lesquels se forment certes mais ne sont, en réalité, pas des couples ! Comme les fornicateurs et les libertins, ils ne forment que des paires et ne s’unissent donc pas ni ne le peuvent jamais au sens réel du terme. Il n’existe ainsi pas, à proprement parler, d’ « unions homosexuelles », civiles ou autres. Car ce qu’à proprement parler on appelle union dans le cadre sacré de l’alliance unissant les deux termes (ou, pour être sacramentellement parlant plus exact, les trois termes !) d’un couple réel (donc de gens de sexes opposés et proprement mariés) diffère substantiellement (ontologiquement) de l’ « union » d’une paire (de fornicateurs, de gens s’adonnant à la débauche libertine, ou d’homosexuels).

7 En complément de l’horreur « Gleeden ».

[© janvier 2016 SR]