Publié le 04/07/2019
En juillet 2015, le site http://plumenclume.net publiait ce qui suit; nous le republions en prélude à la prochaine opération de propagande anti-iranienne qui va bientôt déferler, à l'occasion du 25° anniversaire de l'attentat terroriste contre le centre communautaire juif AMIA, qui eut lieu à Buenos Aires le 18 juillet 1994, et qui fit 85 morts et des centaines de blessés:
1. Le MOSSAD cherche à détourner l'attention, après le suicide du procureur Nisman, le 18 janvier 2015:
Le site Debka vient de sortir un document qui raconte concrètement comment l'Etat irainen aurait fait assassiner le procureur Nisman, avec étapes bien détaillées, localisation précise de celles-ci, noms et prénoms à l'appui. Un superbe roman, qui ne peut qu'avoir été inspiré par un modèle bien réel,et à lire avec admiration ici. (22 02 2015)
[Voir nos derniers rapports sur l'affaire :
La présidente argentine fonce à l'ONU, et déjoue la conspiration sioniste, ici.
En anglais: 1994-2014 : A few lessons from Buenos Aires
AMIA, vingtième anniversaire
Le terrorisme israélien en Amérique latine, dossier
Voir aussi: http://www.plumenclume.net/articles.php?pg=art1630
Le film qui expose l'affaire AMIA de 1992 à 2014 : AMIA REPETITA ]
Les faits:
La présidente argentine tenait depuis un an environ de reprendre le contrôle des services d'intelligence. Dans cette optique, l'homme de la CIA, Jaime Stiusso, a été démis de ses fonctions en décembre dernier. Catastrophe pour tous ceux qui obéissaient à ses ordres.
Le procureur Alberto Nisman, en charge du dossier AMIA depuis des années, sait, le 18 janvier 2015, qu'il va devoir rendre des comptes et qu'il n'a plus de protecteur, comme jadis le juge Galeano corrompu et corrupteur pour le compte d'Israël, qui a été lourdement sanctionné, il va lui aussi passer de très mauvais moments, tous ses mensonges pour maintenir en dépit de toutes les preuves le récit officiel israélien sur la responsabilité des dirigeants iraniens vont être démasqués. Voilà pourquoi il choisit de se donner la mort, le 18 janvier 2015; il téléphone à un certain Lagomarsino qui travaillait avec lui* pour lui demander de lui apporter un revolver (calibre 22), "pour sa sécurité. Il le reçoit, s'enferme dans la salle de bain et se suicide. (qu'il y ait été encouragé par ses ex-amis n'y change rien). En Argentine, on l'appelait le "proc israélien en mission en Argentine".
Voici, en ordre chronologique, les forfaitures du procureur Nisman. En tant que procureur, il n'avait, fait unique dans l'historie judiciaire argentine, aucun autre dossier à traiter que celui de l'AMIA, avec l'aide d'un salaire remarquable, et d'un secrétariat étoffé.
a) 2002 : il va à New york interroger les deux frères de Hussein Berro, supposé kamikaze ayant fait exploser une supposée voiture piégée devant le bâtiment communautaire juif AMIA à Buenos Aires le 18 juillet 1994. Le nom de Hussein Berro avait été donné par le Mossad en 1996. Les frères Berro démentent: l'un était avec son frère l'année suivante au Liban, il était handicapé, il ne savait pas conduire, et a été abattu par les forces isréliennes, qui ont confisqué sa dépouille, l'année suivante. Nisman revient à Buenos Aires, fait des déclarations mensongères, les deux frères ripostent dans la presse : AMIA: más dudas sobre el chofer suicida", http://www.lanacion.com.ar/805686-amia-mas-dudas-sobre-el-chofer-suicida y "No era un dato muy seguro", http://www.lanacion.com.ar/805687-no-era-un-dato-muy-seguro.
b) En 2006, Alberto Nisman assume les accusations du Mossad contre l'Iran, et rend responsable de l'attentat l'ayatollah Khamenei en personne, à coup de déclarations publiques, en invoquant des preuves qu'il n'a jamais fournies.
c) En 2005, Interpol, sur requête argentine, arrête le chargé d'affaires iranien Soleimanpour à Londres; mais celui-ci est relâché par la justice britannique, qui refuse, après examen du dossier, de l'extrader en Argentine à cause de l'inexistence de preuves contre lui, malgré un épais dossier fourni par Jaime Stiusso. L'lépisode londonien a ridiculisé le procureur Nisman, et l'Argentine a dû payer frais de procès, de détention et dédommagements au gouvernement iranien.
d) En 2007,Nisman oblige Interpol à remettre sur liste rouge plusieurs diplomates iraniens qui avaient été rayés de cette liste à la suite de l'affaire Soleimanpour.
e) En 2009, Nisman accuse l'ex-président Menem lui-même d'avoir entravé l'exercice de la justice concernant l'attentat contre l'AMIA, qui aurait été préparé avec la collaboration d'un Argentin d'origine syrienne, Canore Edul, de Buenos Aires, par la suite totalement blanchi par la justice argentine. La supposée collusion Menem- Edul a permis d'entretenir dans la presse la récurrence de l'évocation d'une "piste syrienne" alternative à la piste iranienne; mais aucune action en justice n'a été entreprise contre la moindre autorité syrienne.
f) En 2013, Nisman la découverte d'un réseau terroriste iranien à la frontière du Paraguay (la Triple Frontière). Cela fait grand bruit, en particulier dans la presse israélienne. Mais même la CIA n'a pas pris la chose au sérieux, et le soi-disant réseau est tombé dans l'oubli.
g) Juste avant son suicide (désormais confirmé), Nisman avait accusé la présidente argentine de collusion avec l'Iran pour étouffer l'enquête sur l'attentat contre l'AMIA en échange d'avantages commerciaux; il devait affronter la chambre des députés pour répondre de cette accusation infamante trois heures après le coup de feu fatal.
Dans chacune de ses intiatives, Nisman a été la marionette d'Israël, qui a tout fait pour empêcher l'accord d'enquête conjointe Iran-Argentine (signé en février 2013) de donner des résultats, en soulevant des obstacles juridiques par l'intermédiaire des avocats de la DAIA, le CRIF local.
Les agissements de Nisman et de sa clique convenaient parfaitement, jusqu'à la destitution de Jaime Stiusso à l'opposition. accablant obstinément la présidente malgré ses efforts remarquables, tenaces quoique maladroits, afin de redonner consistance à la souvraineté nationale (en particulier avec les lois sur la presse, le contrôle des changes, la résistance aux créanciers des fonds vautour, la reprise en main de la police et du renseignement). Mais le bluff ne pouvait pas durer, Nisman n'avait absolument rien à offrir pour justifier la moindre de ses initiatives, il ne pouvait donc même plus être utile à l'opposition, bien au contraire. Elisa Carrio et Elena Bullrich étaient les députées furibondement sionistes, les plus proches de Nisman. bullrich semble bien être la dernière à s'être entretenue avec Nisman.
Et une action judiciare venait d'être entreprise contre lui par l'avocat de la famille Canore Edul, Juan Gabriel Labaké (voir http://www.fenix951.com.ar/nuevo_2013/noticia.php?id=33782), en termes de haute trahison des intérêts nationaux.
Le contexte:
Le vent avait commencé à tourner pour le procureur Nisman depuis 2013 par le fait que la ligne Obama est favorable à la fin des sanctions contre l'Iran, et donc à l'entreprise de la présidente argentine pour libérer définitivement l'Iran du soupçon d'avoir commandité l'attentat contre l'AMIA.
Nisman se savait condamné à brève échéance, car abandonné de tous ses commanditaires, qui l'avaient utilisé jusqu'à la corde, et le considéraient comme responsable de LEURS échecs à imposer la thèse de la responsabilité iranienne dans l'attentat; et la présidente était appparemment prête à se défendre bec et ongles.
L'assasinat, le 18 janvier, par un hélicoptère israélien au-dessus du golan, de Jihad Mouniyeh et de 4 autres membres importants du hezbollah, n'est pas sans rapport avec l'affaire AMIA. en effet israêl considérait Imad Mouniyeh, (père de Jihad Mouniyeh et assassiné par Israël en 2008), l'instigateur de l'attentat contre l'AMIA. Il w'agirait donc une fois de plus, de dissuader chacun de chercher à l'attentat contre l'AMIA (85 morts) des auteurs qui ne soient pas, encore et exclusivement, les Iraniens.
Après le suicide du procureur
L'opposition à la présidente Cristina Kirchner a immédiatement pratiqué la "théorie du complot" qu'elle reproche en général aux adversaires d'Israël, et a accusé la présidente d'avoir en fait organisé un assassinat déguisé en suicide. Le vacarme médiatique unilatéral n'est pas rappeler celui qui a suivi l'attentat contre Charlie.
Habilement, la présidente a riposté en accusant à son tour l'opposition d'avoir commis un éventuel assassinat.Le nouveau procureur devrait être nommé dans un mois. Depuis 2013, la présidente a évoqué plusieurs fois les documents qui ont disparu des archives judiciaires concernant l'attentat contre l'AMIA et l'attentat contre l'ambassade d'Israël survenu en 1992, avec des caractéristiques techniques identiques. L'association des familles de victimes APEMIA réclame la déclassification de ces archives, et accuse le CRIF local d'occulter des preuves et d'entrave à la justice. La présidente autorisait, par lettre officielle du 19 janvier, l'ouverture de toutes les archives relatives à l'attentat, en réponse à Nisman qui réclamait l'ouverture de 3 documents...
Charlie et l'Argentine: L'Argentine n'était pas présente au rassemblement des chefs d'Etat autour des cadavres de Charlie. Le ministre des Affaires étrangères, Hector Timmerman, y était cependant, mais "à titre personnel"!!!! (probablement par fidélité àux innocents tués dans la fusillade de l'hypermearché cachère). Le ministre, autrefois très applaudi par Israël, fait corps avec la présidente, et il était également accusé, comme elle, par Nisman, de collusion avec l'Iran. Curieusement , la presse argentine, furieusement hostile à la présidente, relaye certains détails suggérant l'opération sous faux-drapeau, dans l'affaire Charlie: la théorie du complot, ça peut servir à tout le monde.... Charlie a décidément semé la zizanie... Et les Argentins se laissent manipuler par leurs médias comme les autres, ils manifestaient cette semaine avec des pancartes "Je suis Nisman".
On peut faire le parallèle entre l'affaire Charlie et les turbulences autour de la présidence argentine sur un autre plan: les conspirateurs argentins ont sans doute lancé Nisman à l'attaque contre la présidente en espérant profiter de l'effet "Charlie"; puis, comme la présidente faisait face, on pousse Nisman dans l'outre tombe, pour relancer la campagne contre la présidente. Mais elle résiste... et le démontage de l'affaire Charlie a commencé le jour même de l'attaque (Ron Paul, Paul Craig, Thierry Meyssan etc). Nos ennemis n'ont donc, pour la première fois, pratiquement aucune avance sur les enquêteurs indépendants.
* Lagomarsino est un jeune informaticien qui percevait un salaire extrêmement élevé pour espionner certaines messageries électroniques, aux ordres de Nisman. Le revolver lui appartenait. Il s'est présenté aux autorités qui ont ouvert l'enquête. Le corps de Nisman a été autopsié, le suicide ne fait plus aucun doute.
(A suivre...)
Source: http://www.plumenclume.net/articles.php?pg=art1687
voir aussi: http://web.archive.org/web/20150315030143/http://www.plumenclume.net/articles.php?pg=art1679
Autres sources solides:
https://www.les-crises.fr/tag/affaire-nisman/ et là :
https://www.les-crises.fr/laffaire-nisman-ce-que-vous-ne-trouverez-pas-dans-les-media/
Et encore://www.buenosairesherald.com/article/181748/nismans-dead-being-used-to-attack-government--timerman-
https://libya360.wordpress.com/2015/02/09/the-politicization-of-the-amia-investigation-pretext-for-regime-change-in-argentina/
- voir aussi L'Argentine desserre l'étreinte etatsunienne ([url]http://www.egaliteetreconciliation.fr/L-Argentine-desserre-l-etreinte-etasunienne-31063.htm[/url)