Imaginations climato-illogiques

Publié le 21/03/2019

  • Imaginations climato-illogiques

Par Sébastien Renault

Retour introductif sur les enjeux philosophiques du réchauffisme climato-illogique

Un grand nombre de personnes, d’écologistes zélateurs, de politiciens et de représentants de l’opinion publique estiment que les émissions de CO2 provenant de la consommation de combustibles fossiles représentent aujourd’hui un « très grave danger » pour la préservation de la planète et de son environnement. L’immense campagne de persuasion collective autour de l’idéologie réchauffiste est caractéristique d’une opération psychologique de masse. Le catastrophisme culpabilisateur qui en gouverne l’ascendant moral sur un monde occidental complètement exténué par les divagations matérialistes de l’athéisme et la fausse spiritualité néopaïenne est parvenu, en une trentaine d’années (le GIEC fut fondé à la fin des années 80), à s’imposer presque irrésistiblement par le formatage des esprits et le sentimentalisme écologique le plus inepte (on en va aujourd’hui jusqu’à faire intervenir les enfants comme agents de propagande, comme on le voit par exemple avec la véritable ascension médiatique de cette adolescente suédoise, Greta Thunberg, encouragée et portée aux nues par des centaines de milliers d’imbéciles sur les réseaux sociaux [1]). C’est donc l’heure du sentimentaliste idiocratique qui voudrait aujourd’hui se targuer d’une autorité à la fois morale et scientifique laquelle, en réalité, le condamne sans autre forme de procès. De fait, la bêtise a effectivement déjà perdu la bataille face à la saine rationalité. Mais il nous faut, hélas, encore en souffrir les conséquences...

De même l’anthropocentrisme « causal » que présuppose cette grande tromperie au service des pouvoirs, des banques et des gouvernements représente en lui-même une aberration philosophique nouvelle pour l’humanité. Car, comme les hommes l’ont toujours intimement su, on ne contraint que rarement la Nature. La réalité des forces colossales et complexes impliquées dans le fonctionnement naturel du climat réel de la Terre échappe effectivement de très loin à l’influence transformatrice de l’homme, laquelle se manifeste dans son domaine propre et rationnellement délimité—ce pourquoi l’homme fut placé, à l’origine, dans un jardin [2], c’est-à-dire dans un contexte épistémologique bien défini de contemplation et de transformation du réel, par le travail de son intelligence inspirée.  

Enfin, ce sont les errements pseudo-scientifiques de l’alarmisme réchauffiste qui en sont la marque empirique la plus scandaleuse, à commencer par la présentation du CO2 comme une espèce d’agent délétère, alors qu’il est la nourriture primordiale des plantes, des végétaux et des phytoplanctons marins. La décarbonisation n’est donc pas seulement une entreprise de politique économique tout ce qu’il y a de plus mondialiste—et, en cela, visant résolument au renversement des sociétés industrielles occidentales. Elle est d’abord et avant tout une atteinte directe à l’ordre naturel de la biosphère. Les authentiques défenseurs de l’environnement devraient donc se lever à l’unisson contre le véritable fléau écologique de la taxe carbone. Par ailleurs, les mesures récoltées à partir de satellites, de balises de surveillance environnementale au sol et de radiosondes divergent critiquement des projections virtuelles du GIEC, complètement dépourvues de rigueur scientifique (voir, par exemple, la fameuse marge d’incertitude de 6 °C, excusez du peu, dans les prévisions du GIEC sur la base de sa conjecture d’un réchauffement atmosphérique par soi-disant « effet de serre » d’ici 2100). Impossible pour eux de valider leur théorie à partir des données du réel... Pourtant, selon les climatologues affiliés au GIEC et leurs inénarrables narrateurs médiatiques, il existerait un « consensus scientifique » quant au mécanisme de l’effet de serre atmosphérique. L’hypothèse fondamentale de cette imagination aujourd’hui essentiellement dogmatisée repose sur la notion exclusive (mais dès lors faussée) de transfert radiatif, laquelle, dans le contexte de la théorie réchauffiste officielle, conduit à celle d’emprisonnement radiatif infrarouge. Cependant, la notion de « consensus scientifique » pose de soi un problème épistémologique d’envergure, puisqu’elle n’a en réalité aucun rapport avec celle de vérité scientifique, laquelle est, elle, intrinsèque à la poursuite de l’authentique entreprise de recherche scientifique depuis toujours.

L’utilisation d’un consensus soi-disant « scientifique » et de dispositifs rhétoriques politico-médiatiques comme moyens d’intimidation systématique fait aujourd’hui partie intégrante de l’arsenal propagandiste international derrière l’établissement et l’influence hautement idéologique du paradigme réchauffiste du GIEC. Ses conclusions d’un CO2 à l’origine des changements climatiques représentent un pouvoir non seulement politique et financier faramineux, mais encore une véritable profession de foi officielle en l’autorité à la fois de ses dogmes climato-justiciers et de ses « apôtres » internationalistes néo-malthusiens. Que la chose n’ait en fin de compte aucun fondement physique ne change strictement rien au programme propagandiste en vigueur, bien au contraire. Néanmoins, c’est de ce point précis que nous voulons essentiellement traiter dans ce nouvel article, en évaluant succinctement le phénomène de la variabilité naturelle du climat à partir de principes et de relations physiques quantitativement et qualitativement réalistes. Il en ressortira, à travers quelques points non-exhaustifs, que la prétendue « science » du rayonnement à effet de serre atmosphérique et de l’hystérie réchauffiste qu’elle continue d’engendrer ne sont effectivement qu’une colossale imposture. Nous en mesurerons en effet l’ « abracadabrance » à l’aune de la logique et des définitions les plus fondamentales de la physique, particulièrement de la thermodynamique.

 Ce que notre réflexion apporte ici d’innovant tient simplement à la réitération de principes essentiellement ignorés de nos jours parce que relégués derrière la surface des prédictions modélisées d’un alarmisme illusionniste bruyamment inoculé. Faire un peu de physique s’avère donc salutaire, face aux spéculations réchauffistes que l’on répète en écho dans les milieux politico-médiatiques gouvernés par l’argent et les lobbies sur la base d’observations, de courbes et de chiffres honteusement manipulés. Faire ressortir l’importance des critères thermodynamiques n’est en soi pas nouveau, mais certainement décisif, comme nous le verrons. Il nous semble par ailleurs capital d’insister, comme nous le ferons notamment en conclusion, sur ce qu’est réellement l’effet de serre, non radiatif, de la structure horticole (le seul effet de serre qui soit). Bien sûr, les physiciens sont au fait de ces choses, nous ne redécouvrons pas ici la roue. Mais rares pourtant sont les remarques publiques de bon sens sur ces questions, dominées à l’heure actuelle par le bruit de campagnes de propagandes réchauffistes ultra-mensongères et très peu scientifiques. Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son. Derrière le spectacle et la « sacralisation » d’un « évangile » environnementaliste qui donne à beaucoup de gens par trop naïfs « bonne conscience », la profession de foi alarmiste est très sérieusement remise en question par la science apolitique, qui n’est évidemment pas l’apanage de quelques « spécialistes » nommés (au GIEC de l’ONU ou ailleurs) par leurs gouvernements respectifs en fonction de leur subordination idéologique à telle ou telle orientation politique. Signalons enfin que la valeur d’une réflexion ne se mesure pas seulement à sa nouveauté. Il faut aujourd’hui beaucoup nettoyer, pour replanter les fondamentaux et restaurer les principes d’une pensée simplement cohérente. Tel sera dans ce qui suit notre propos.
 

Premier principe de la thermodynamique et son application au milieu atmosphérique

Comment peut-on concilier de manière réaliste l’application de l’idée réchauffiste de « rayonnement par effet de serre » avec ce que stipule le premier principe de la thermodynamique ? Une force agissant sur un système donnée S peut le réchauffer ou le refroidir en exerçant sur lui un travail. Par ailleurs, un changement de température induit dans un système peut être utilisé pour produire un transfert mécanique. L’augmentation de la température d’un tel système S repose donc entièrement sur l’intensification de son énergie interne (U) en fonction du transfert mécanique et du transfert thermique, à savoir du travail (W) que subit ou effectue S sur son environnement et de la chaleur (Q) qu’il échange avec ce dernier. C’est ce que stipule le premier principe de la thermodynamique...

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[1] Sans rien dire des organisateurs de grands congrès mondiaux et de certains dirigeants d’États qui l’invitent tour à tour, dernièrement, à la tribune du Comité économique et social européen à Bruxelles.

[2] Gn 2, 15 : « Et YHWH la divinité prit l’homme et Il le plaça dans un jardin d’Éden, pour le travailler/לְעָבְדָהּ et le contempler/לְשָׁמְרָהּ. »