Pedro Varela, libraire sans peur et sans reproche

Publié le 05/04/2018

  • Pedro Varela, libraire sans peur et sans reproche

Pedro Varela, l’éditeur espagnol très populaire pour son courage, se trouve à nouveau enfermé, depuis le 3 avril, pour trois mois (alors qu’une peine de moins de 2 ans, avec une procédure en cours, n’entraîne pas de réclusion effective, selon la loi espagnole…) Le philosophe Fernando Savater le considérait en 2017 comme le seul prisonnier politique espagnol.

Que les choses soient claires : Pedro Varela a sa boutique [condamnée] à Barcelone, Calle Séneca, 2. Il défend l’indivisiblité de la nation espagnole, et refuse le séparatisme catalan.

Voici un résumé de son intervention en espagnol du 8 janvier 2018 pour les journalistes de ER.

- Je suis National-socialiste.  Pour Hitler, c’était le socialisme authentique. Notre vision du nazisme est hollywoodienne, ridicule et grandiloquente. C’était la troisième voie, entre capitalistes et communistes. Mussolini était de gauche, défendait les valeurs de gauche + la patrie, la foi en Dieu, la confiance dans le peuple, l’ordre, la discipline. Le socialisme national allemand a amélioré la question des salaires, des logements, renforcé l’unité du pays, aboli la lutte de classes. Avant la guerre, le service social y était obligatoire ; on donnait des concerts de musique classique dans les usines, pour que le peuple se cultive ; des logements avec jardin étaient attribués aux familles ouvrières. La "coccinelle" Volkswagen, modèle bon marché, imposé au constructeur, visait aussi à satisfaire les besoins des ouvriers.

Il faut dépasser les clivages droite-gauche. Ortega y Gasset disait : « être de droite et de gauche sont des variantes dans la capacité de l’être humain à être stupide ». Il y a de tout dans chaque camp, il y en a des bons et des méchants, à gauche et à droite, c’est naturel. Cette division idéologique n’est pas une loi de nature : il n’y pas d’Esquimau de droite ou de gauche, et les peuples se divisent selon leur domaine d’activité, en groupes complémentaires, ils restent soudés, quand ils sont bien vivants, dans un milieu hostile.

Je ne me sens ni de droite ni de gauche. Jésus était de gauche, protégeait les pauvres nécessiteux ; mais maintenant, les jeunes considèrent que c’est la bourgeoisie qui défend l'Eglise et donc le Christ, dans des affrontements absurdes.

Pour moi, Dieu, c’est la force de vie, à l’origine et toujours proche dans notre destin individuel et collectif. Notre société a écarté Dieu, c’est une société sans Dieu, et c’est la source de bien des problèmes. Il n’y a plus aucune place pour Dieu, ni remerciements pour les paysans qui nous nourrissent ; or l’action de grâce est indispensable. Il ne faut  pas faire de politique avec la religion et réciproquement, certes ; mais selon la Tradition toute action concrète a son double dans l’esprit, son reflet dans l’au-delà. L’impératif de servir Dieu est toujours d’actualité. Soulager les pauvres, avoir des enfants, c’est servir l’Esprit saint.

“Somos los apestados porque no encajamos en la partidocracia” : nous sommes les pestiférés parce que nous n’avons pas de place dans la partidocratie, ni dans le capitalisme ni dans le communisme. Mais nous connaissons une vérité, et il faut la dire, il est impossible de se taire : qu’il s’agisse de vérité historique, politique, artistique, ou familiale. Chacun a le devoir et le droit de présenter ses doutes sur l'histoire officielle du 11 septembre, ou sur d’autres sujets.

Nous vivons une invasion ethnique et culturelle de l’Europe, et notre acceptation n’est pas motivée par la générosité mais parce que nous sommes soumis malgré nous à un plan de dissolution de la culture. Par exemple Junker et Merkel ont décidé l’obligation de se métisser pour chaque peuple.

Depuis quand suis-je poursuivi en justice ? Cela fait plus de vingt ans -je militais à la CEDADE, dans des structures de  l'extrême-droite- qu'en Espagne, on ne peut pas enquêter autour de l’holocauste (par exemple sur l’arme du crime de masse), je suis dans le même cas que Faurisson. Et pourtant il fallait poser les questions, et nous l'avons fait. Il faut faire ce qu’on a à faire, peu importe qu'on finisse immolé ou millionnaire, c’est sans importance. Etre fidèle à sa foi et à ses convictions, c’est suffisant.

Nous vivons une division artificielle des Catalans, organisée pour que les gens ne voient pas la crise financière : il s’agit de privatiser les bénéfices et de socialiser les dettes, alors que la population souffre d’une pénurie sévère. La Catalogne a connu son âge d’or, entre 1850 et 1950, la « Renaixença ». Les Catalans séparatistes d’aujourd’hui défendent en fait le mondialisme, l’art abstrait, une société multiculturelle. Or il faut respecter la culture catalane bien réelle (Gimona et Clará, contre Miró et Tapiés), elle le mérite autant que chaque autre culture européenne. Il est absurde et criminel de ne pas le faire, Avec le déficit démographique le plus grave, précisément en Catalogne, un démembrement de l’Espagne serait catastrophique, et contagieux dans toute l’Europe, imaginez la Normandie se réclamant de l’exemple du séparatisme catalan…  

"Convergencia demócratica" : c’est un projet économique et politique de corrompus haïsseurs de tout ce qui est hispanique. Les rancunes de la Guerre civile avaient été surmontées, la réconciliation de fait, en Espagne, était remarquable. Le coup de tête séparatiste n’a pas de racines historiques : la Catalogne était une marche pour Charlemagne dans la résistance à l’invasion musulmane, Valence, et Majorque avaient été reconquises par les Catalans, sur les Maures. C’est une grande différence avec l’Ecosse, la Catalogne n’a jamais été indépendante, elle fait partie de l’Aragon, il n’y a pas eu de traité d’association entre Catalogne et Espagne [La Castille et l’Aragon constituent le noyau de l’Espagne depuis le mariage des Rois catholiques, il n’y a pas eu subordination de l’un à l’autre]; d’ailleurs la classe moyenne de Barcelone a des résidences secondaires à Malaga, et la richesse catalane repose sur l’afflux des travailleurs andalous à Barcelone. Ce séparatisme est une absurdité, qui ne débouchera sur rien, il est illégal, non soutenu par l’UE, et il y a 50% d’opinions de chaque côté. On ne peut pas gouverner sans commencer par raccommoder les gens entre eux.

J’ai donc été condamné à 6 mois de prison + une amende de plusieurs milliers d’euros pour la publication de Mein Kampf, sous prétexte d’un problème de droits d’auteur ; mais c’est une falsification, la sœur d’Hitler, Paula, avait revendiqué ses droits, puis ils lui ont été confisqués par les US, et donnés à la Bavière, qui a … refusé de me poursuive ! Mais le procureur a de la suite dans les idées. L’affaire a été, en première instance, classée parce que le livre a été republié par d’autres [qui ne sont nullement poursuivis]. Mais le procureur a fait appel, puis nous à nouveau ; résultat : 3 mois de prison. Ce n’était qu’un prétexte pour bloquer toutes mes activités. En 2016, 15000 livres de mon stock éditorial ont été mis sous scellés, outre les ordinateurs, et mes collaborateurs se sont retrouvés en garde à vue. D’abord pendant 18 mois, puis cela a été prolongé jusqu’en juillet 2018, au bout de 3 ans d’instruction. L’idée est de nous ruiner : librairie fermée, étranglement financier, interdiction d’exercer etc. Mon passeport m’a été retiré, j’ai été assigné à résidence. En 2006, déjà, même chose, 6000 livres confisqués ; j’ai été condamné à 2 ans de prison [à l’époque,  sous prétexte d’apologie de génocide, ce qui, pour la justice espagnole, est parfaitement compatible avec la négation du même génocide, et alors que la constitution espagnole empêchait de sanctionner celle-ci]. Cela avait commencé en 1996. Le procureur bafoue en tous sens la législation espagnole; [les avocats espagnols l’accusent de forfaiture, et argumentent de façon très technique]. J’ai déjà purgé la peine de 2006.

Recevoir des coups, c’est normal, tous ceux qui ont dit des choses intéressantes passent par-là : Jésus, Jeanne d’Arc, st Thomas Moro, Rudolf Hess, et tant d’autres :dans mon cas, il s’agit en fait de répression contre les lecteurs, non contre le libraire, car j’ai les épaules solides. Chez nous, le procureur José Miguel Aguilar est quelqu’un qui se bat habituellement pour les lgbt, contre la constitution !!! Il a été chargé de me persécuter personnellement, parce que j'incarne, dit-il, « la haine », c’est-à-dire tout ce qui n’est pas politiquement correct, le refus de l’invasion migratoire et de l’idéologie du genre. En France l'acharnement est comparable, mais en Espagne, nous avons plus de « tempérament », c’est plus voyant.

La répression va augmenter, mais les jours du mal sont comptés, il n’atteint pas ses objectifs. Impossible de mentir à tout le monde tout le temps. Au final c’est toujours Dieu qui gagne, il se manifeste dans le vrai, le beau et le bien. Il y a certes une « main invisible » qui veut nous faire taire ; mais les peuples commencent à se réveiller, en Europe centrale, et de plus en plus d’intellectuels : Faurisson, Soral, Poumier, Dieudonné, Garaudy –défénestré pour avoir dit ce qui ne convenait pas- sont des personnalités qui viennent de la gauche. Ensemble nous avons la foi dans l’au-delà ; foi dans les limites originaires du mal ; nos ennemis n’ont pour eux que la seule force de l’argent : avoir de l’argent ne sert à rien contre la vérité.

https://www.youtube.com/watch?v=bmfHi3pWO3o&t=1980s

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