Publié le 13/11/2016
Trump et Caïphe, une justification rationnelle du choix américain en faveur de Donald Trump
Par Sébastien Renault
Le résultat du dernier grand show électoral américain en date est tout-à-fait historique, à de nombreux égards. L’un des facteurs les plus remarquables de cette victoire « surprise » de Trump, qu’il endosse d’ailleurs très humblement, tient au degré de diffamations et calomnies absolument acharnées qui se sont déchaînées contre lui pendant des mois, au quotidien. Or, la haine des multitudes manipulées par des techniques de marketing et de pression idéologique pharamineuse ne jette aucun discrédit objectif sur l’objet focal d’une telle attitude irrationnelle (qui se perpétue aujourd’hui au travers de violentes protestations publiques contre le résultat démocratique de cette élection promise à Hillary Clinton). Trump a fait face sans fléchir à la coalition anti-démocratique néanmoins démophile des médias vedettes, des grands lobbys intimidateurs, de la machine politique institutionnelle, des grandes banques, des milieux universitaires (ou temples de la pensée unique). Ils ont fait tout ce qui était en leur redoutable pouvoir pour assurer la victoire de leur chouchoute ‘Billary’, jusqu’à mentir comme des arracheurs de dents, faire voter les morts et les immigrants en situation d’irrégularité (le Comité national démocrate étant coutumier du fait), ou encore falsifier le comptage électronique des votes. Je l’ai vu, je l’ai respiré au quotidien pendant des mois, et n’ai donc aucun respect pour le battage d’inepties anti-Trump véhiculées par les médias outre-Atlantique, notamment en France.
Les Clinton échappent à la justice depuis des décennies, quels que soient l’ampleur et le nombre de leurs scandales les plus sordides. Ils sont extrêmement dangereux parce qu’entièrement affiliés au nouvel ordre mondialiste luciférien (et ses allégeances occultes).
En cas de victoire, Hillary aurait accéléré le démantèlement final de l’Amérique au service du libéralisme économique et sociétal transatlantique le plus suicidaire. Trump, président élu explicitement antimondialiste et financièrement indépendant des grands lobbys du financement politico-médiatique, comprend exactement ce qu’il faudra faire pour commencer à l’endiguer.
Sur le plan international, pour faire très court, la politique mondialiste à la Clinton se situe dans la stricte continuité de celle déployée injurieusement (et illégalement) par la machine Obama ces derniers huit ans, en Iraq, Libye, Syrie et Ukraine. Autrement dit, dans la continuité d’une politique destructrice de conflit potentiellement mondial, c’est-à-dire une politique de dérive dans la direction d’un atlantisme hégémonique sans foi ni loi à la solde des banksters (et hautement préjudiciable au reste du monde). Quoique noir de peau et d’ostentation « révolutionnaire » soigneusement affectée, Obama ‘a fait que remplir à la lettre son rôle de laquais au service de Wall Street, du complexe de sécurité militaire expansionniste américano-sioniste et des grands projets néoconservateurs d’architecture géopolitique mondialiste concoctés par les élites de l’alliance transatlantique. Hillary Clinton est entièrement soumise aux mêmes exigences globalistes transatlantiques et faisait donc l’objet d’une promotion unanime des va-t-en-guerre. D’où la russophobie du clan Clinton et, en conséquence, les risques géopolitiques colossaux pour l’Amérique et le reste du monde.
Sur le plan intérieur juridico-sociétal, la version « hillarienne » de la direction américaine aurait fait route commune avec la version française du désastre orchestré par l’ascension d’Hollande en 2012 : des frontières ouvertes (une auto-contradiction en soi) ; une république bananière ; un État nounou (= contrôle gouvernemental outrancier) ; des impôts exorbitants ; l’entérinement constitutionnel de la destruction organisée du véritable mariage au nom du relativisme sexuel le plus aberrant et objectivement dégradant (l’aberration LGBT tous azimuts) ; l’avortement à la demande (financé par les contribuables) jusqu’au neuvième mois de grossesse—Hillary Clinton s’est faite l’avocate inflexible d’une loi autorisant la chose jusqu’à ce qu’on appelle l’ « avortement à la naissance partielle » (une procédure qui consiste à extraire un bébé vivant hors de l’utérus, à l’exception de la tête, que le bourreau chirurgical maintient délibérément à l’intérieur du col de l’utérus en sorte de stabiliser l’enfant partiellement évacué du ventre de sa mère pour empaler la base de son crâne, y insérer un cathéter et, pour terminer, aspirer son contenu cérébral).
Certains qualifient Trump de néophyte politique « antisystème » : mais il faut souligner tout ce qu’il apporte, un bagage logique et pragmatique issu de son expérience de businessman à grands succès ; il entrevoit une réforme économique fondée sur le réalisme et la croissance du secteur privé revigoré par la création massive de nouveaux emplois ; il envisage, pour ce faire, de négocier immédiatement de meilleurs accords commerciaux (faisant appel à son expérience chevronnée dans ce domaine particulier) ; il veut ré-ouvrir la production locale d’énergie pour relancer l’économie américaine ; il s’est fermement engagé (ce qui est crucial en regard des grandes questions éthiques) à nommer des juges (à la Cour suprême américaine) qui soutiendront les fondements de leur république constitutionnelle ; à abroger le désastre de l’Obamacare en sorte de soulager les familles américaines ployant sous le fardeau de primes d’assurance santé exorbitantes (jusqu’à 170% dans certains états). Quant à l’immigration, il entend simplement qu’elle soit rationnellement réglementée. Où donc est le racisme réel dans un tel projet ?
Tu dis qu’il veut « …créer une "force de déportation" »
Rectifions : Trump s’est engagé à renforcer les mesures de déportation des immigrants illégaux criminels (non pas TOUS les étrangers illégaux, pour lesquels il existe toujours des options d’amendement).
Il s’agirait d’ « …interdire l’entrée aux EU des musulmans »
Rectifions : Trump entend renforcer le filtrage des postulants musulmans donnant signe de connections suspectes avec les milieux d’obédience terroriste.
Qu’en est-il enfin, en réalité, de cette fameuse « muraille » ? Il s’agit de rebâtir une protection frontalière américaine digne de ce nom, ni plus ni moins. Je vous mets à défi de me prouver le contraire, avant même que l’homme nouvellement élu ait pu faire ses preuves en réalité (et non pas selon les dires des fabricants d’opinions toutes faites destinées à manipuler les gens, qui pour beaucoup tombent malheureusement dans le panneau).
De « racisme », il n’en est donc objectivement point ! Nous assistons-là à une surenchère médiatique parfaitement scandaleuse à coups de « mots tendances ». Il est non moins outrancier de suggérer que le programme trumpien de consolidation du système d’immigration « rappelle des heures sombres de l’histoire. » Please, give me a break!
Et nous voici maintenant au cœur de l’argumentation, pour les antitrumpistes : « D’ailleurs, je serais curieux de savoir s’il est aussi contre l’avortement des femmes musulmanes ou chinoises... »
Traduisons et rectifions cet outrage complètement gratuit et n’ayant pas le moindre fondement dans la réalité : tu suggères ici que l’avortement sélectif basé sur la race serait une promotion xénophobe trumpienne ??? Un journaliste propagandiste n’aurait pu « mieux » conjecturer ! Trump a ouvertement condamné les pratiques d’avortements sélectifs (qui sévissent notamment en Chine à travers sa politique de restriction matérialiste des naissances tyranniquement imposée par le gouvernement) et également pris position contre la stérilisation mise en œuvre par les grands centres anti-population de l’humanitarisme mondialiste (l’ONU, l’OMS, l’UNICEF,…). Il est donc plus qu’aberrant de le voir se faire accuser de promouvoir le « racisme », le « ségrégationnisme », voire même la « tyrannie », quand ce sont en réalité les eugénistes professionnels de la coordination mondiale malthusienne impérieuse qui en sont les véritables coupables (le racisme réel étant au cœur de l’eugénisme), le tout sous faux drapeaux humanitaires. Quant aux musulmans, là encore nous nageons dans l’absurde le plus total par fabrication et lobotomisation médiatique des cerveaux des gens. Donald Trump ne s’est jamais prononcé contre le peuple musulman en tant que tel, encore moins contre le taux reproductif élevé des populations musulmanes à travers certaines régions du monde ! L’en accuser sous prétexte qu’il fait valoir le strict droit des États-Unis à faire respecter et protéger son identité frontalière à l’heure des réseaux terroristes diffus est déplorablement saugrenu, puéril et malhonnête.
De la même manière, il est extrêmement dangereux de la part de la coalition médiatique internationale anti-Trump de continuer d’inoculer dans les cerveaux des gens - à coup de propagande véhiculée et amplifiée par le jeu de vulgaires SLOGANS - pour les conditionner à croire que Trump est un « dictateur » (pourquoi pas, tant qu’on y est, une sorte de nouvelle figure hitlérienne, puisqu’on peut tout dire aujourd’hui et se croire intelligent ?), l’idée qu’il s’agit d’un « xénophobe », d’un « fasciste » (dont la définition échappe à la plupart des « antifascistes »), ou que sais-je encore, de quelqu’un d’absolument injustifiable à l’aune de la réalité des faits et de ses déclarations réelles [en France, on a même entendu sur France Culture que Trump c’était Néron, et qu’il ne lui manquait plus que l’allumette pour mettre le feu à la nouvelle Rome, dans le seul but de jouir du spectacle, depuis les hauteurs de sa résidence !!!].
Pour terminer, la question de l’avortement. Celle-ci ne pourrait être plus fondamentale (et non-négociable, encore moins pour un catholique), le DROIT réel à la vie étant le fondement irréductible de tous les autres droits qui en découlent donc. Plus fondamentalement encore, ce droit correspond par ailleurs à un interdit divin absolu : « tu ne tueras pas ». C’est curieux de vous lire, quand vous écribez que vous doutez de ma catholicité en mesurant celle-ci à la baisse en fonction de mon adhésion supposée aux « contre-valeurs » putatives « d’exclusion et de mépris de Trump ». C’est qu’il existe bel et bien une hiérarchie des valeurs et des infractions contre celles-ci. L’avortement (ou, plus exactement, extermination génocidaire « légale » des enfants conçus) est unilatéralement condamné par l’Église catholique. L’obligation morale est ici absolue. Il incombe à toute personne de conscience morale, et en particulier à tout catholique convaincu, de prendre position contre la réalité innommable du GÉNOCIDE planétaire des enfants à naître (sacrifiés quotidiennement sur les autels de la luxure, de la commodité, et de l’égoïsme indécrottable), en particulier par le truchement des urnes (en l’occurrence, ici, présidentielles). Relativiser ce crime des innocents en prétextant que
« le choix d’un président ne doit pas être fait sur sa seule position vis-à-vis de l’avortement »
s’apparente à la logique invoquée par Caïphe dans l’Évangile[1] (cf. Jean 11, 50). Or une seule vie humaine, ne serait-ce que conçue embryonnairement, vaut plus, par vertu de sa destinée sublime d’union éternelle à Dieu, que l’entièreté de l’univers matériel (qui lui périra, qu’il s’agisse de l’ordre naturel cosmologique relevant de la physique ou de l’ordre culturel et social constituant le cadre de notre existence transitoire en ce monde, ce que les Saints ont souligné maintes fois et que l’Église enseigne à temps et à contretemps). Ainsi la destruction délibérée de toute vie humaine ontologiquement et judiciairement innocente (in utero ou ex utero) ne saurait se rationaliser aux yeux de la justice divine. On ne rira pas au jour du Jugement.
Et il se trouve que Trump, entre autres critères ci-dessus énumérées, se positionne clairement contre l’IVG-isme. Ainsi la position contre celui-ci ne constitue nullement le « seul » critère de choix dans l’élection d’un président, mais contribue certainement l’ancrer dans le réel le plus solide (par le fait, comme je l’expliquais plus haut, du caractère irréductiblement non-négociable du droit à la vie/du droit de naître une fois conçu).
Ainsi donc maintiens-je qu’il est juste et bon, lorsqu’on comprend de quoi il s’agit (avec toutes les cartes clés en mains), de se féliciter de cette victoire historique de Donald J. Trump à la présidence américaine.
[1] Caïphe, grand-prêtre des juifs au temps de Jésus, disait : « Il est préférable qu'un homme meure plutôt que la nation tout entière » ; il annonce, dans l’Evangile de saint Jean, son intention de faire mettre à mort Jésus en commentaire de la résurrection de Lazare opérée par Jésus, identifiant ainsi Jésus à Lazare, et se justifiant de son hostilité à Jésus par l’idée que Jésus mettait en danger son pays (Jean 11 50-53).
[i] Voici le message textuel auquel je réponds ici :
Vouloir construire un mur séparant les EU du Mexique, créer une "force de déportation", interdire l'entrée aux EU des musulmans, faire du protectionnisme à tout va... si ce n'est pas du racisme, ça y ressemble et rappelle des heures sombres de l'histoire.
Je ne connais certainement pas aussi bien les travers d'Hillary que toi mais le plus lamentable pour tout le monde est que ces deux individus se soient retrouvés en finale dans le pays le plus puissant au monde.
On a vécu en France le résultat d'un vote de rejet de Sarkozy avec l'élection d'Hollande qui a montré depuis l'étendue de son incompétence. Il ne suffit pas d'être contre pour être compétent.
Enfin, les "valeurs" d'exclusion et de mépris de Trump me semblent peu compatibles avec celles d'un fervent catholique.
Concernant Mme Le Pen, je n'exclue pas qu'elle puisse avoir des analyses parfois pertinentes mais en l'occurrence l'élection de M. Trump ne me semble pas être une nouvelle dont on peut se féliciter.
Le choix d'un président ne doit pas être fait sur sa seule position vis-à-vis de l'avortement. D'ailleurs, je serais curieux de savoir s'il est aussi contre l'avortement des femmes musulmanes ou chinoises...